Altdorf

Franz Weiss errait aux alentours d'Altdorf. Il devait rejoindre la ville. Venger ses camarades tombés au combat. L'ennemi paierait. Titubant, il se redressa. Du sang perlait de trous dans son armure. Sa vision se troubla, et il vit le paysage commencer à tourner. Se maîtrisant à grand peine, il arrêta de marcher et se remua pour faire passer le malaise.
Puis se remit en marche, d'un pas hésitant. Altdorf se rapprochait. Il accentua ses efforts, et se mit à trotinet, au prix de violentes et persistantes douleurs, cris de protestation de ses membres fatigués et blessés.
Enfin, après ce qui lui parut une éternité, il se retrouva devant la porte principale. Les soldats de gardes, des joueurs d'épées, le dévisageaient avec surprise.
- Ge... Général Fr... Franz ... Weiss... au rapport...
Puis il sentit ses jambes l'abandonner, et le sol le percuta.

Franz se réveilla quelques jours plus tard, en pleine santé, grâce aux soins d'un prêtre-guerrier qui passait par là.
Il se rendit dans la demeure du Compte Electeur d'Altdorf qui l'attendait.
- J'aurais besoin de troupes, mon armée a été défaite par une tribu en vadrouille.
- Votre réputation de Général excentrique n'est pas usurpée, apparemment. Au vu de vos précédentes victoire, je vous pardonnerai votre échec. Prenez quelques uns de mes hommes et allez plutôt vous occuper d'une bande d'orques sauvages qui rôdent aux alentours de Nuln. Ils sont peu nombreux mais nous ne pouvons nous permettre de perdre du temps à s'occuper d'eux. Ce qui n'est pas votre cas.
- Ce sera fait.

Le jeune Général prit alors avec lui une vingtaine de hallebardiers, et une autre d'épéiste, et partit chasser les orques sauvages...