Au cœur du défilé montagneux, l'ost skaven ne faisait pas bonne figure. Déjà les amoncellements de détritus formaient une myriade partout dans le camp improvisé. Par bonheur Visktcin réussit à former un feu au centre de tentes improvisées de vêtements des morts aux alentours. La nuit, l'étreinte lumineuse jetait des ombres fugaces au sol sec. Les plus jeunes des skavens n'étaient pas vraiment rassuré par cette atmosphère oppressante. On ne pouvait voir à plus de quelques dizaines de mètres à moins de monter les cols aux quel ils étaient adossés. La couardise collective ne l'autorisait et ne l'autoriserait pas.
Ainsi l'insécurité dût au manque de sentinelles rajoutait à la peur des rats qui finalement se nourrissait d'elle-même tel un monstre sortant tout droit des pires cauchemars, cela se voyait dans tous les coins et les désertions étaient massives. Visktcin n'osait pas lancer une marche forcée de peur que tous détalent comme des larves vers leurs terriers à peine plus réconfortant. Alors ils restaient là sous le regard des montagnes grisâtres, faisant face à une marée de lâche qui quittait leur devoir, même si celui-ci paraissait une chimère floue à leurs yeux.
Au soleil couchant, lorsque que le courage des troupes était au ras du sol, d'étranges bruissements parvenaient par-dessus les hauts cols. Alors tous levaient les yeux, scrutant les cieux de leurs yeux terrifiés, rebaissant la tête ils cherchaient le courage chez leurs confrères qui malheureusement étaient aussi terrifié qu'eux. Seul point positif, aucune attaque n'était à déplorer, et cela était une aubaine pour Visktcin qui y voyait en ce présage la protection du Rat Cornu sur l'ost fait de bric et de broc.
Rapidement le camp devint le lieu de toutes les maladies. La pluie charriait des torrents de boue dévalant à toute allure les pentes nues des versants montagneux pour s'écraser violemment sur les skavens en contrebas. Les corps s'amoncelaient alors au fond de la cuvette dans laquelle ils avaient choisies un terrain en apparence propice. Le charnier, foyer de toutes les maladies, perçues comme un miracle par tous les pestiliens se révélaient être un fléau supplémentaires pour les plus petites natures. Les esclaves moins bien logés près des cadavres rejoignaient la mort en masse dans des crachats de bille pour les plus chanceux. Pourtant la pression des pestiliens empêchaient le déplacement de ce véritable autel de la putridité, ils le vénéraient en honneur de Rat Cornu et reconnaissait en lui sa bienveillance. De plus, personne ne voulait oser sortir de l’imaginaire protection qu’offraient les montagnes pour s’aventurer et dehors. Le fait de porter des corps infestés de maladies n’aidait en rien à changer le problème.
Sous peu la part des morts surpassa celle des vivants si bien qu’ils prenaient désormais de place et les vénérables montagnes voyaient se former leurs jeunes sœurs beaucoup moins prestigieuses. C’est au bout de deux semaines d’épidémies entretenue par une humidité flagrante que les derniers reste de l’armée décidèrent à contre cœur de sortir de leur couvert pour s’élancer sur les routes de Sylvanie. Doucement les rats s’imprégnèrent de l’atmosphère. La brume qui étreignait l’armée ne permettait pas de se faire une réelle idée de ce qui les entourait mais seul leurs pas émettaient de petits frottements dans ce paysage délabré. Les arbres qu’ils longeaient jetaient leurs longues griffes rachitiques sur la route essayant de happer au passage un ou deux skavens et les envoyer dans un lieu pire que celui qui démontré autour des couards.
La malepierre au sommet du creuset de la peste permettait de savoir sur quelle longueur l’armée s’étiré mais elle lançait également sa lumière verdâtre surnaturelle. La lumière lugubre semblait voler au-dessus des Skavens qui s’agglutinaient autour dans le vain espoir de trouver un réconfort dans leur dieu. Malgré leur apparente bonne idée celle-ci se trouvait en réalité le pire piège qu’ils ne pouvaient imaginer. La lumière verte était un véritable phare appelant à venir massacrer des rats en rase campagne et qui menaçaient de s’esquiver au moindre mouvement suspect.
Visktcin avançait devant la colonne en compagnie des encenseurs qui restaient de marbre face à la brume qui les enveloppait. Le seigneur aveugle se déplaçait péniblement à cause de son handicap, la visibilité pour lui était quasi nulle et il se guidait seulement aux couinements des rares skavens devant lui. Il se trouvait alors totalement à la merci de n’importe quelle créature qui pouvait rôder à quelques mètre d’eux sans même qu’il puisse le remarquer et ça le mettait dans un état de rage furieuse.
Immanquablement ce qui devait arriver arriva. Une attaque ! Des hurlements lupins remontèrent la colonne dans la brume. Des hurlements de loups morts ! Visktcin pouvait distinguer quelques instants des lambeaux de peaux s’arracher sous les pas des bêtes. Ce fut la débandade chez les Skavens, tout le monde le savait et pourtant elle fut plus désastreuse que l’attaque elle-même. Les loups furent rapidement maîtrisée par l'avant de la colonne qui avait gardé son calme. Les encenseurs et les moines frappèrent sans crainte les loups qui n’étaient pas une menace pour eux. Visktcin en terrassa lui-même quelques-uns permettant d’étancher sa rage. Par de pertes spéciales furent à déplorer jusqu’à ce que le seigneur aveugle nettoyant sa masse de guerre du sang impure, remarqua que le creuset de la peste avait des problèmes.
La lumière s’effondrait sur elle-même ! Dans la brume au loin des cris de toutes sortes fusèrent. Ne voyant rien que le seigneur de la peste revint vers la source des couinements. Là il vit que le sort s’acharnait contre lui. Les esclaves lors de l’attaque s’arrêtèrent nette d’effroi. Alors une masse s’était former juste devant le creuser qui les percuta de plein fouet et s’affaissa sur eux. Dans des cris suraigus le creuset s’écrasa sur la masse, les écrasant de sa masse faramineuse dans l’action l’abomination s’était retourné et dans son malheur la structure de bois se détruisant vint l’empaler en deux endroits. En plein cœur et le foie. Dans un hurlement terrifiant elle tomba également sur la masse d’esclave qui suffoqua à son tour.
Regardant la scène impuissant, Visktcin maudit les cieux de ce florilège de malchance. Son armée venait de brûler comme neige au soleil pour des bêtises ! A cause de la couardise des rats le seigneur aveugle perdit deux éléments majeurs et puissants de son armée. Dans un excès de rage il finit de détruire la structure du creuset avec sa masse.