Les plaines.

Follen était partagé entre l'envie de poursuivre la vermine verte, ou alors de se calmer et d'aller recruter parmi les tribus qu'il avait laissées en arrière. Si elles apprenaient qu'il avait perdu aussi rapidement contre des orcs, la honte serait sur lui. Les dieux lui avaient joué un mauvais tour, il s'en rapperait! Le seigneur du chaos n'avait plus que cinq guerriers, ses cinq gardes du corps qui le suivaient partout sur le champ de bataille. Leurs armures lourdes, leurs haches, et leurs corps avaient encaissé des centaines de lames, brisés des milliers de boucliers, et fendus une infinité de crânes. L'un de ses guerriers demanda:

-Seigneur Hellamon? Nous devrions rentrer au clan de la rivière pourpre, et recruter des braves voulant répandre notre fureur!

-Si nous allons dans ce clan, en leur déclarant notre défaite la honte sera sur nous et personne ne voudra nous rejoindre.

-Que faire d'autres, les peaux vertes sont déjà loin, de plus à six nos chances sont compromises.

-C'est une bien sage décision, mais je ne peux rentrer sur un échec! Poursuivons ses peaux vertes, et exterminons les. Une fois notre honneur de guerriers racheté, nous pourrons demander l'aide du clan.

Le silence s'installa au sein du groupe, puis Follen leva sa hache en hurlant:

-Rachetons nous aux yeux des dieux noirs, prouvons leurs notre valeur! Nous valons chacun mille peux vertes!

Le cris de Follen réveilla en chacun des guerriers une puissante envie de tuer, il levèrent leurs haches puis suivirent les traces laissées par les orcs. Le vent rafraichissait les guerriers du chaos, leurs lourdes armures étaient pratique lors des combats, mais pour marcher sur plusieurs kilomètres elles étaient beaucoup moins efficace.

Le groupe arriva au pied d'une vaste colline qui donnait sur la forêt, le haut de la colline était un vaste plateau sur lequel était établi un camp orc. Le soleil se couchait derrière les guerriers du chaos, la lumière rouge reflétait sur leurs armures, et leurs donnait un aspect sanguinaire. Les tambours de guerre orcs ne mirent pas longtemps à raisonner, une dizaines de peaux vertes se pointèrent en hurlant et beuglant un cri de guerre ridicule. Le plus gros d’entre eux fermait la marche, brandissant une massue plaine de piques, en pointant les six serviteurs du chaos de son doigt.
Follen ne pouvait plus se contenir, ils formèrent un arc de cercle censé les emprisonner une fois enfouis dedans. Leurs nombre avaient beau être supérieurs, leur force valait la leur ! Il était au bout de l’arc attendant que les odieuses vermines arrivent, ses deux haches étaient assoiffé, et ses cinq soldats prêt à suivre leur seigneur dans la mort.

Les orcs étaient une masse compact avec des armes sortant de tous les côtés, n'importe qui aurait tremblé, appréhendé la mêlée contre ces monstres. Mais pas les six guerriers du chaos, ils avaient bien trop de haine, d'honneur, et d'expérience pour trembler face à une bande de sauvage. Ce qui devait arriver arriva, les peaux vertes entrèrent toutes dans l'arc de cercle qui se referma rapidement sur eux. Le chef orc était au milieu de ses guerriers à présent, les serviteurs des dieux noirs firent une véritable boucherie, ce qui ne leur déplut pas! Les longues haches des guerriers noirs repoussaient les orcs, tranchaient les bras, et brisaient les boucliers et armes des orcs.

Follen lui fauchait un à un les orcs avec ses deux haches, ne dissimulant en aucune sorte sa satisfaction. La bataille tournait à leur avantage, il ne restait plus que quatre orcs, dont leur chef qui n'avait pas réussi à taper l'un d'entre eux. Follen savourait ce moment, leur chef était à sa merci, et rien ne pouvait lui barrer la route. Les autres peaux vertes se faisaient massacrer par ses guerriers, lui pouvait foncer sur le colosse désorganisé. Le monstre tenta de repousser Follen avec sa massue, mais il ne fit que brasser l'air car le seigneur s'était arrêté de justesse. Après l'attaque de l'orc il frappa son avant-bras avec sa hache, la peau verte hurla juste avant de subir l'attaque de la deuxième hache de Follen. La lame avait ouvert le ventre du sauvage, l'orc cracha du sang avant de donner un coup de tête à Follen. Malgré le casque le seigneur du chaos ressentit une énorme douleur, il recula de quelques pas déboussolé puis ressues un coup de massue dans les cottes. Ce qui l'envoya boulé plus loin, par chance l'armure avait encaissé plus de la moitié du coup, Follen n'eut pas trop de problème à se relever. Sa vue était trouble, ses deux haches étaient encore plantées dans le corps de l'orc, et il lui fonçait dessus en hurlant.

Les cinq guerriers avaient achevé leurs victime, tous les orcs ayant foncés sur eux avaient étés tués. Ils regardaient leur seigneur combattre, ils n'intervenaient pas pour une seule raison. Si leur seigneur mourait il ne valait pas la peine d'être suivi, si il survivait et gagnait il méritait son titre. Et ça Follen le savait, il reprit ses esprits puis esquiva le coup de l'orc de justesse, il prit la hache qui était restait plantée dans la bedaine de la peau verte puis la remonta d'un coup sec jusqu'au coeur. Le monstre hoqueta du sang, puis s'écroula sur le dos. Follen trancha ensuite la tête du chef orc, puis la brandit bien haut dans le ciel. Son rire fier, et dément encouragea les guerriers à partir vers la tribu de la rivière pourpre. Leurs armures étaient couvertes de sang d'orc, les lames de leurs armes étaient encore plus imbibées que les armures. Ce qui amusait les guerriers plus qu'autre chose, Hellamon avait repris ses haches et s'apprêtait à reformer une armée digne de ce nom.

Le voyage fut long, ennuyant, ardent, mais surtout très calme. Pas un oiseau ne batifolait en piaillant, aucun adversaire ne semblait être de sortie, et le vent était tombé. Le seul bruit qu'on pouvait entendre était le cliquetis de leurs armures. Follen se préparait mentalement à rencontrer Hagran kalan, le chef de la rivière pourpre. Un immense colosse ayant le même Q.I qu'un orque grillé, ne savant que taper, crier, et boire. Hellamon le détestait, pour lui cet homme représentait la face la plus pathétique du chaos. Se battre pour se battre, tuer pour tuer, et chercher de la puissance pour pouvoir mieux frapper. Rien que d'y penser le seigneur du chaos s'en mordait la lèvre inférieure, il serra les poings puis marcha avec sa suite pendant une petite et tranquille demi-heure.

Ils étaient fatigués, énervés, vexés, et avaient besoin de se reposer. Ils dormirent toute la nuit, faisant des tours de gardes de deux heures chacun. Même Follen du faire le guet, ce n'était pas par ce qu'il était hiérarchiquement plus important qu'il puisse se permettre de ne pas faire la tâche des soldats. La nuit fut aussi tranquille que le jour, ce qui ne déplut pas au seigneur du chaos, il fit lever ses hommes puis ils avancèrent vers la tribu du lac pourpre.

Après trois autres heures de marche ils arrivèrent devant la rivière pourpre, leur camp était placé des deux côtés de la rivière et relié par trois ponts en bois. Follen entrait par le Sud du camp, tous les regards des guerriers se braquèrent sur lui et ses hommes. Ils étaient venus une deux jours au pare avant, et revenaient sans armée, Hagran fut rapidement informé de la venue de Follen et sortit de sa hutte. Il grattait sa barbe de la main gauche, en tenant son marteau de l'autre main. L'arme était tellement imposante, que le fait qu'un simple homme le transporte à une main pouvait intimider n'importe qui. Il se dirigea vers Follen le regard sévère, puis une fois à deux mètre de lui demanda à haute voix:

-Ou sont les hommes que je t'ai fournis?

-Mort lors d'une embuscade orque, tes guerriers étaient vraiment minable je demande réparation!

Follen brandit la tête du chef orque en la lançant aux pieds du chef de tribus. Le silence tomba net, des sourires apparurent sur les visages de chaque homme sauf sur celui de Hagran. Il écrasa la tête de l'orque et leva son marteau en déclarant:

-Tu oses critiquer les capacités de mes hommes, alors que tu devrais remettre en douce tes compétences de meneur!

-Tu ne voudras pas me rembourser sans te battre n'est-ce pas ?

-Bravo, tu comprends vite!

-Alors voilà ce que je te propose, battons-nous, et celui qui crèvera devra léguer ses guerriers à l'autre! Comme le veulent nos lois!

-Si ça peut te faire plaisir, le simple fait d'écraser ta misérable face me suffira. Si tu perds tes hommes mourront avec toi!

Un vaste cercle se forma autours d'eux, et les guerriers scandaient les noms des dieux du chaos en chœur! Follen dégaina ses haches puis attendit que son adversaire arrive, l'attente fut brève, le monstre chargea en tentant de faucher Follen. Le seigneur du chaos esquiva sans difficultés le monstre, le blessant à la hanche droite, pour finalement lui couper les tendons de la jambe gauche. Hagran hurla de douleur avant de sentir le métal froid de la hache de Follen lui trancher la tête. Le combat avait été court, et peu amusant. Hellamon leva ses deux haches en déclarant:

-J'ai échoué une fois, mais j'estime avoir réussi à racheter mon honneur en tuant l'orque responsable, et en vous ayant délivré de la stupidité de cet abrutis! Alors? M'acceptez-vous en tant que Seigneur de la rivière pourpre? Êtes-vous prêt à changer la face de ce monde faible, en lui faisant redécouvrir le pouvoir des dieux noirs?!

Les guerriers hésitèrent un instant, puis poussèrent tous un des cris de joies, ou acclamèrent Follen en nommant les dieux noirs! Hellamon venait de gagner quinze guerriers du chaos basique, et dix lanceurs de haches, avec six chevaux pour lui et ses hommes. Ils préparèrent leurs voyage, puis marchèrent en direction de l'empire. Il voulait d'abord faire trembler les faibles de Sigmar, avant de chercher les orques.

Une victoire de plus sur les adorateurs de Nurgle, pour une victoire de plus au nom de Tzeentch...

Depuis de nombreuses années désormais, les forces du seigneur Mavado avaient volé de victoire en victoire, subissant parfois de lourdes pertes mais s'en sortant toujours victorieuses. Au milieu des cadavres encore chauds des puants serviteurs vaincus du dieu de la déchéance, le fidèle guerrier de Tzeentch reçu une vision provoquée par son dieu. Sa tête bouillonna et il se sentit vidé de ses forces, se qui le poussa à mettre un genou à terre. La tête en feu, des images se bousculèrent dans son esprit. Des sanguinaires nombreux, très nombreux, des scènes de bataille, une marée rouge de démons de Khorne, des cadavres humains par milliers, la puissance du dieu du sang augmentant très vite, trop vite, balayant les armées humaines comme des fétus de paille avant de s'en prendre aux autres dieux du chaos avec sa puissance nouvellement acquise. Dans cette scène de bataille infinie une lueur apparue, devenant de plus en plus brillante jusqu'à devenir l'oeil de Tzeentch, qui cligna en projetant un éclair éblouissant. Cette lueur s'atténua peu à peu, dévoilant un guerrier dont les traits se modelèrent lentement. Ce guerrier s'avéra être le seigneur Mavado, une tête de sanguinaire empalée au bout de sa lame, foulant le sol des terres civilisées du sud.

La vision pris fin brutalement, renvoyant le seigneur au milieu des cadavres à perte de vue, entourés de mouches tourbillonnantes. Quelque peu essoufflé, il avait compris le message. Il se releva lentement et fit signe a ses troupes de le suivre. Il était très fier de cette nouvelle mission, enfin il allait quitter les désolations du chaos, enfin il allait mener son armée vers le sud. Il ne savait pas ce qui l'attendait, mais combattre Khorne était une bien noble cause pour un être tel que lui, et il s'acquitterait de sa mission avec le plus grand zèle.

*Je fais route vers le sud selon vos désirs, Tzeentch.*