Voyage vers la terre

Deux jours étaient passé depuis que le navire avait quitté l'île d'Ulthuan. Le soleil éclatant était au rendez-vous, les vagues nous conduisaient inlassablement jusqu'au continent. Avec l'absence du vent, nous arriverons dans une semaine à bon port. J'étais là, ma main gauche sur le gouvernail et je scrutais la mer au loin tout en gardant un oeil sur la boussole dans ma main droite.
Les gars étaient sur le pont. La plupart paresser à terre, d'autres étaient resté en bas pour dormir dans les hamacs. "Étais-je le seul à bosser sur ce navire mille diable ?! Dubrand ! Où est donc cette canaille ?!". Je cherchais mon fidèle nain second, en vain. Je m'approchais de l'escalier menant sur le pont mais rien, il n'était pas là. Je me frappa alors le front tout souriant et en repartant vers le gouvernail je dis :

-Ah ! Suis-je bête ! Il est resté à Ulthuan cet ivrogne !

Je repris le gouvernail en main, gonfla mon thorax, levant un petit peu la tête en l'air pour avoir l'air d'un capitaine fier.

-Capitaine ! On a faim !

Un des matelots était monté sur la plateforme du gouvernail accompagné par deux de ses collègues. Je les regardais un moment avec une tête d'ahuris comme à mon habitude et ne fis pas attention à eux.

-Capitaine !

L'un d'eux se rapprocha de moi. Je tourna ma tête rapidement dans sa direction en fronçant les sourcils.

-Plaît-il ?
-On a faim ! dirent-ils en choeur.

Je soupirais, repris un air idiot et dit :

-Et bien mangez...

Je me retourna une nouvelle fois en direction de la mer puis regarda sur la boussole pour voir si nous étions toujours dans la bonne direction. C'est bon. "R.A.S" pensais-je. J'en avais presque oublié les trois zigotos qui me regardaient d'un air mécontent.

-On sait pas cuisiné cap'taine ! Personne ici ne sait cuisiner.
-Demandez au cuisinier ?
-Vous l'avez laissé à Ulthuan avec les autres et...

Je plissais les yeux, regardant en loin voyant la mer s'agiter un peu. J'haussais les épaules en réponse aux matelots indifférent que la cuistot du bateau ne soit pas là. Tant pis pour nous, nous allons mourir de faim.

-Vous avez aussi oubliez les caisses de Rhum...
-Quoi ?! Je lâchais précipitamment le gouvernail et me retourna face à eux.
-Il faut retourner à Ulthuan ! Je veux bien mourir de faim mais pas de soif ! Je veux mon rhum !



Je sentis le vent qui soufflait fortement. Alors que les matelots essayaient tant bien que mal de me persuader de faire demi-tour non pas pour le rhum mais pour le restant de l'équipage, je les poussais doucement et m'approcha près de la rambarde pour scrutait au loin. J'avais u une mer agiter au loin mais je m'étais trompé. C'était une tempête ! Je me retournais devant les trois moussaillons.

-Tout le monde à son poste !

Pendant que les gars couraient n'importe où ou réveillaient les gens dans la pièce à coucher, je repris en main le gouvernail.

-Hissez toutes les voiles ! Nous allons profiter de ce vent au maximum ! Et nous atteindrons le port dans deux jours !

Les matelots me regardèrent. Il pensèrent que j'allais faire demi-tour. Les naïfs, ils me connaissent encore que trop mal.

-Exécution marin d'eau douce ou j'vous jette par-dessus bord !

Les marins se ruèrent à leur poste. Les voiles tombèrent presque toutes en même temps et, avec le vent, nous nous trouvâmes au beau milieu de la tempête. Je leur criais de s'accrocher. Les vagues se faisant beaucoup plus forte, j'entendis des bruits dans les cales. Les canons, les barils de poudre et toutes les cargaisons devaient s'être détaché. J'ordonnais à cinq hommes d'aller les retenir et je continuais à manœuvrer le "Queen of the Sea". Ce bateau avait vu tellement de choses que ce n'était pas cette petite tempête de rien du tout qui allait lui faire du mal. Les nuages noirs crachaient de la pluie continuellement. La tempête était vraiment forte et impossible de savoir quand nous verrions le bout. Certains des pirates tombèrent à l'eau. "Les risques du métier" pensais-je indifférent. Après quelques heure, nous nous dégagions enfin de la tempête qui partis continuer sa route. Alors que mes gars la regardait partir tout en priant la déesse des océans, je regardais en ricanant devant moi, le vent était bon et...

-Terre en vue !