Non loin de Marienburg

L'alliance avança durant quelques jours à travers l'est de la Bretonnie, dont les plaines étaient désormais stériles et sans vie. Nous avions appris qu'une horde de peaux vertes se dirigeaient vers Couronne, capitale de la Bretonnie. Le tupac avait toutefois dit qu'il était préférable de ne pas s'éloigner à l'ouest, notre destination se trouvant à l'est. Nous continuâmes donc vers l'est jusqu'à atteindre les terres de l'Empire.

Les forêts s'étendaient sur des miles, les tours des cités humaines dépassant quelques fois la cimes des arbres. J'étais vraiment content de pouvoir admirer le plus grand empire du Vieux Monde de mes propres yeux. L'armée monta encore au nord, jusqu'à atteindre le fleuve Reik qui nous coupait la route. Non loin de là, on pouvait voir les remparts de la ville de Marienburg. Dressé sur mon destrier, j'approchai de la rive en compagnie de Tiklaq'tu. Dans un hennissement, le cheval recula de la rive, il fut imités par les autres chevaux, effrayés par le courant. Les hommes-lézards aussi n'était pas très positifs quand à la traversée du courant. Le stégadon refusait obstinément d'avancer et les saurus ne semblaient pas très emballés quand à l'idée de traverser cette rivière dont le courant semblait un peu trop rapide. Je fis donc reculer mes hommes et me dirigea vers le tupac qui semblait plongé dans ces pensés.
"Tiklaq'tu, la rivière est trop profonde et le courant est trop fort pour permettre à nos hommes de la traverser. Nous aurions besoin d'embarcations, mais je ne suis sûr qu'entrer dans Marienburg avec notre armée soit très appréciés. Vous avez une idée?"

Tiktlaq'tu réfléchi encore quelques instant et répondit:

-Le seul choix qui s'offre à nous , c'est d'aller à Altdorf en longeant la rivière. En chemin, nous rencontrerons certainement un pont. Je n'ai personnellement pas très envie de déclencher une émeute à Marienburg.

Ils prirent donc la route d'Aldtorf en longeant le reik. Le lendemain, ils arrivèrent en vue d'un pont assez large et assez solide pour traverser, ce qu'ils firent. Ils étaient désormais à la lisière de la forêt de Drakwald et la chasse aux hommes-bêtes pouvait commencer. A peine Tiklaq'tu avait-il penser cela qu'ils entendirent au loin un coups de canon. Tiklaq'tu se retourna vers son allié et dit:

-D'après les bruits que nous avons entendus, des hommes de l'empire doivent être proche et combatent certainement des hommes-bêtes ou des gobelins des forêt. On va les aider ou on continue notre route?

La poussière s'éleva de nouveau du sol, et les champs bordant les frontières de l'Empire et de la Bretonnie se remirent à brûler. Les cadavres vinrent s'empiler aux pieds des assaillants, tandis que les paysages prospères se changèrent en plaines stériles balayées par une marée de pure violence. Seuls des êtres violents et barbares pouvaient provoqués de tels ravages, des êtres dénués de moral. Et personne n'est plus sauvage, barbare et dénué de moral que les peaux vertes, la race la plus violente du monde. Et pour contenir l'anarchie qui règne parmi les rangs de ces sauvages, il faut un chef de guerre particulièrement puissant et violent pour réprimer chaque bagarre ou émeute, que ce soit par la force des ces bras ou par la puissance de ses cordes vocales.

En ces heures de conflits, seul quelques chefs de guerre peaux vertes c'étaient fait connaitre, que ce soit par leur brutalité ou par leur ruse. Alors que les terres des hommes brulaient, un seul d'entre eux pouvaient mener une telle force à travers un royaume. Gorbash eul' Découpeur, chef de guerre de la tribu des Tripes eud' fer, connus en Bretonnie pour avoir participer à la Waaagh! GrossKlak qui ravagea la Bretonnie jusqu'à Couronne , ainsi que pour avoir écrasé une grande armée d'hommes-lézards venue de Lustrie qu'il avait croisé sur sa route. Bien d'autres faits d'armes allait naître dans son sillage, des bons comme des mauvais. Suite à sa dernière victoire, le chef de guerre avait continué sa route à travers les plaines de Bretonnie, recrutant quelques groupes de peaux vertes passant par là, et souhaitant se joindre à lui, et rasant les hameaux et villages qu'il croisait sur son chemin. Se dirigeant vers le nord, son armée rencontra plusieurs compagnies de chevaliers venus l'intercepter, mais ces derniers ne parvinrent pas à arrêter la marée verte et leurs têtes finirent sur des pieux. Tous le nord ouest de la Bretonnie brûla donc, et des centaines d'humains périrent sous les assauts des orques et gobelins.

Au terme de plusieurs jours de joyeux pillages et massacres, les peaux vertes arrivèrent aux frontières de l'Empire, la plus grande nation du Vieux Monde. Non loin se tenait la cité portuaire de Marienburg. Les rangs indisciplinés d'orques, de gobelins et d'autres créatures des montagnes s’ouvrirent alors pour laisser passer leur boss, le grand Gorbash eul' Découpeur. Ce dernier regarda les terres de l'Empire, une lueur dans les yeux, alors que ces guerriers sortaient déjà leurs armes. Un chef orques s'approcha et demanda:
"Alor chef, où kon va ?
-La bas. dit il en pointant du doigt la cité de Marienburg, On lé défonce, pi aprè' on verra skon fait..."

Bien entendu, tous les peaux vertes sautèrent de joie à l'idée de prendre d'assaut une vraie ville fortifié. Ce fut donc dans un brouhaha total que la marée verte plongea vers dans les terres de l'Empire. L'invasion avait commencé.

"Que faisons nous amiral ?"

Toujours la même question, que faire , Chaque marin, chaque soldat, chaque officier, chaque supérieur la lui posait. Il était considéré comme un héros, mais même les héros sont impuissant face à la tempête. La flotte impériale, rassemblée en hâte à Mariemburg commençait à perdre espoir. En Kislev, l'un des quatre foyers de l'assaut démoniaque. Un prince démon avait rassemblé sous sa gouverne presque tous les navires de Norsca en une immense armada. En Estalie, une flotte plus grande encore que celle que Grom la Panse avait rassemblée par le passé, mettait les voiles au nord dans le vain espoir de participer à la plus grande baston de mémoire orques. Ils comptaient remonter vers le nord pour engager les chaotiques mais ceux-ci, éviteraient sans difficulté la Waagh!!! Qui ne ferait que les ralentir, pour débarquer sur les côtes nord de l'empire et le mettre à sac.

Tel était la situation, une flotte impériale prise entre deux armada, comptant chacune dix fois plus de vaisseaux et qui déferleraient en même temps sur les positions humaines dans moins de deux semaines. L'affrontement était vain, l'empereur lui même avait ordonné à la flotte de fuir vers Ulthuan et de ne se lancer que dans des escarmouches de guérilla depuis la haute mer. Mais l'amiral John Rodger s'y refusait pour l'instant, partiellement réfugié dans sa cabine, il n'en était pas moins à l'abris de ses lieutenant tous plus paniqués les uns que les autres.

"L'empereur à parfaitement raison sir, nous reviendront couler le plus de ravitaillement possible ..."

"Mourir ici ne les ralentira même pas, c'est de la folie !!!"

"Que pouvons nous faire, nous courons au suicide ?!?!"

Soudain, Rodger les coupa tous dans leurs plaintes.

"Fermez là !!! Tous autant que vous êtes !!! Maintenant que le calme est revenu je peux peut être enfin vous annoncer que j'ai une idée"

Un homme sortit de l'ombre, ce n'était autre que le Reiksmarshal venu lui même porter les ordres de l'empereur.

"Si votre idée consiste à faire se rencontrer nos deux adversaire vous pouvez vous la garder Rodger, vous savez très bien que c'est irréalisable, les démons ne se laisseront jamais engager par les peaux vertes, ils les leurreront, les appâteront et les piégeront pour les éloigner au large où leurs faibles talents maritimes auront raison d'eux. contentez vous d'appliquer le plan de l'empereur à la lettre !"

"Vous avez raison sir, je compte bien le faire. Mais mon idée ne se limitait pas à cela, je pense bien savoir comment réaliser l'irréalisable."

Tous les stratèges présents écarquillèrent les yeux de surprise et de curiosité, ce problème était insolvable pour eux. même Kurt Helsborg fit une mine étonnée.

"Et je le réaliserais ici !"

Sur le grande carte de parchemin reposant sur une table en chêne massif occupant le centre de la pièces, tous les regards se posèrent sur le lieu désigné par l'amiral. Une île maudite au large de Kislev nommée le Roc invisible ...

Suite de l'histoire en Kislev ...