Dans une taverne de Portomaggiore

Les pieds posés sur une table, une choppe de bière à la main, John Galéazzo regardais en silence la foule bruyante de marins et de ruffians se presser contre le bar pour demander une choppe en plus. Les servantes au fortes poitrines se laissaient tripoter alèggrement par les matelots revenant du large n'ayant pas goûté à la chair féminine depuis longtemps, tandis que de vieux criminels discutaient entre eux autour d'une table au fond de la taverne. John remarqua également plusieurs nains à crête rouge-orangée assis en silence en jetant des regards noirs aux hommes s'approchant de leur table, ces derniers s’éloignant vite.
John finit par repérer un groupe d'hommes qui semblaient être des mercenaires. C'est ce qu'il cherchait pour pouvoir commencer son voyage, car après tout il ne pourrais pas voyager tout seul entant que général mercenaire. Il remarqua néanmoins qu'un des leurs lui jetait des regards méfiants. C'était un grand homme moustachu, armé d'une grande rapière et habillé comme un corsaire estalien. John, en signe de provocation, le fixa longtemps du regard avec un air de moquerie. Il fit mouche...
L'homme se leva soudain et alla jusqu'à la table de Galéazzo. Apparemment, il allait encore devoir régler des comptes...

Le moustachu s’arrêta juste devant lui regardant d'un air colérique. John ne prit même pas la peine de le regarder et continua à vider sa choppe, provoquant de plus en plus la colère de ce dernier.
"Eh le bouseux! l’interpella le moustachu, On t'as pas appris à baisser les yeux devant des êtres supérieurs à toi ?"

Nullement impréssionné par cette insulte digne d'un bandit de grand chemin, John releva la tête et répondit, un grand sourire sur le visage:
"Si. On me l'a apprit. Mais je ne t'ais pas fait entrer dans cette catégorie."

Un silence s'installa peu à peu dans la taverne, les gens gardant le silence pour entendre la discussion entre les deux hommes. Le moustachu poussa alors violemment les pieds de John hors de la table, l'obligeant à s’asseoir.
"Sa te fais rire fils de pute ? Tu te crois drôle ?
-Désolé mais je ne me souvient pas être née de la même mère que toi... renchérit t'il

Des bruits commencèrent à monter dans la salle, certains s’esclaffant à voix basse, mais la plupart attendait la réaction du moustachu. Ce dernier, voyant qu'il était humilié, retroussa ses manches, pour mettre ses avants-bras à nue.
"Ta une grande gueule toi hein ?! Tu vas voir tu vas moins faire le malin quand je t'aurais refais le portrait !! cria t-il en levant son poing pour corriger le jeune impétueux.

A ce moment là, John se leva d'un bond, esquiva le coup porté par son interlocuteur et lui décocha une droite bien placé en plein dans la joue gauche. Le moustachu s'écroula par terre, se tenant la joue en grognant de rage et de douleur. Il se releva péniblement pour voir son adversaire entrain de finir sa bière tranquillement.
"Sale bâtard galeux !!!!! hurla l'homme humilié, Viens dehors !!! On va réglé ça par l'épée !! On vas voir si tu te la raconteras toujours quand je t'aurais transpercé le bide, fils de truie !!!!

L'homme sortit alors, suivis par ses compagnons et par tous les occupants de la taverne, pressés de voir un règlement de compte au fil de l'épée. Poussé vers la porte d'entrée par des marins surexcités, John ne put s’empêcher de réprimer un sourire. Le moustachu avait mordu à l'hameçon. Il lui fallait un groupe de mercenaire prêt à le servir, mais pour cela, il fallait passer prendre la place du chef, d'une manière ou d'une autre...
Dans l'allé longeant la taverne, un carré fut formé autour des deux combattants. Donnant ses effets à une servante, John observa son adversaire dégainer sa rapière et exécutant des moulinets avec ses bras. Le soir était tombé, et la pluie commença également. Le visage du moustachu bouillait de haine, sa moustache toute mouillé tombant sur ses lèvres. Il attendait, l'arme à la main que John dégaine son arme. En signe de réponse, Galéazzo dégaina sa lame gravé de runes et s’avança vers son ennemi sous les rugissements de la foule. Le combat pouvait commencer...

John esquiva une nouvelle fois la lame de son adversaire qui passa à quelques centimètres de son cou. Reculant de quelques pas, il fut vite repoussé vers l'autre combattants par la foule en délire. Son adversaire respirait bruyamment, mais il savait bien se battre à l'épée... Il fallait donc que John frappe vite et fort pour affaiblir assez son ennemi pour ensuite lui donner le coup de grâce. Le mercenaire s'avança de nouveau vers le moustachu, le regard de ce dernier toujours bouillant de haine.
Il frappa d'estoc, mais John le para facilement de sa lame et contre attaqua à la vitesse de la lumière. Mais son adversaire était adroit et se baissa pour éviter l'épée fendant l'air avant de lui asséner un grand coup de coude dans le ventre. John recula en chancelant, et le moustachu en profita pour lui faire un croche patte dans les jambes. Galéazzo tomba lourdement sur le sol mouillé, et fit le tonneau sur la droite pour échapper au pied vengeur de son ennemi. Se relevant rapidement, John lui fonça dessus et le plaqua par terre, le bruit du choc caché par les cris des spectateurs. Les deux hommes roulèrent à terre, mais Galéazzo prit l'avantage. Il commença à rouer de coup son adversaire, et le sang coula abondamment du nez et de la bouche du moustachu. John se relava ensuite en contemplant son adversaire se tordant de douleur. Le mercenaire ramassa l'arme de son adversaire et la jeta à coté de ce dernier.
"Aller l'ami, relève toi. Je croyais que tu valais mieux que ça..."

L'homme à terre se relava péniblement, sa rapière à la main et le sang coulant sur son visage.
"Raclure !! Je n'ais pas dis mon dernier mot ! P...prépare toi à souffrir !!!!"

Le moustachu s'élança alors dans une charge furieuse vers le général mercenaire qui ne bougeait pas d'un pouce. Au moment où son adversaire était quasiment sur lui, John s'écarta rapidement de la trajectoire du fou furieux, mais laissa son épée dedans. La lame entailla profondément au niveau des cotes de l'homme, qui freina sa course en titubant. Il se retourna alors vers John Galéazzo, le regard désormais remplit de surprise. Il marcha lentement sur plusieurs mètres, dans la direction du jeune homme. John s'approcha alors de lui et, sans prévenir, lui enfonça son épée profondément dans le ventre. Le moustachu le regarda d'un air pathétique avant de s'écrouler par terre le regard vitreux. John reprit son souffle pendant quelques instants puis regarda autour de lui la foule surprise, certains applaudissant bien fort, d'autres reprenant leurs activités.
Après s'être essuyé le visage, John Galéazzo alla à la rencontre des gars du moustachu, dont le corps avait été emmené à la fosse commune la plus proche. Les mercenaires le regardèrent en silence, tandis que lui aussi les étudia du regard: Il y avait environ une vingtaine d'arbalétriers, et une vingtaine de piquiers, de quoi faire une petite brigade fort utile.
"Salutations mes braves. Je suis désolé pour votre chef, mais il c'est mesuré à plus fort que soit on dirait. dit-il avec un sourire narquois.
-Ouais, il est vrai que tu est un adversaire redoutable. répondit un des piquiers, Tu l'as vaincu assez facilement je dois dire.
-Tu ne m'as pas l'aire du coin. reprit un arbalétrier, Tu manie les armes trop bien pour venir d'une contrée comme celle là...
-En effet... répondit John, Je me nomme John Galéazzo, chef mercenaire venue de Sartosa. J'ais traverser les forêts de l'Empire, le montagnes noires, ainsi que les terres sauvages des principautés frontalières. Joignez vous à moi, mes amis, je vous promet qu'avec moi, il y en aura de l'or et de la richesse. Vous êtes sans chef, sans argent. Je vous paierais plus que convenablement."

Les mercenaires se consultèrent quelques instants, mais prirent leur décision assez rapidement.
"Très bien. On est d'accord pour se joindre à toi. Tu compte nous payer comment cependant ?
-Les récoltés de nos paysages seront suffisants, ne vous inquiéter pas."

Les mercenaires, malgré quelques suspicions au début, l’acceptèrent entant que chef de leur groupe. Leurs suspicions disparurent lorsque leur général leur offrit une tourné générale pour eux tous. Alors qu'il se laissait tripoter tendrement par une servante des plus appétissante, John se félicita lui même dans sa tête. Maintenant, il pouvait partir offrirent ses services aux quatre coins du monde...

20 Nemrods de Miragliano pour 100 points.
20 hommes de la Confrérie d'Alcatani pour 100 points.
TOTAL: 200 points

Suite à une soirée bien arrosé et chaleureuse en la personne de certaines serveuses, John se réveilla vers dix heures du matin. Il avait dormit dans la couche d'une des servantes dont le corsage était encore entre les mains du mercenaire au réveil. Dans un bâillement aussi bruyant qu'une charge de minotaure, John Galéazzo se leva et ouvrit les volets de la chambre, pour laisser les rayons du soleil et le vent matinale recouvrirent son corps sculpté. Après s'être rhabillés, le général mercenaire descendit à l'étage d'en dessous où les servantes étaient déjà affairés à servir les alcooliques habituels du matin. Dehors, ses hommes l'attendaient déjà, prêts à partir.
"Bonjour commandant. lui dirent les mercenaire chacun leur tour.
-Salutations les gars. Je vois que vous êtes en forme malgré la nuit précédente.
-Ouais, à vrai dire on est pressés de quitter cette ville et partir loin sur les mers. répondit le leader des arbalétriers nommé Will.
-Et bien ça tombe bien, car on prend le large dès aujourd'hui. On part au sud les gars, vers les terres chaudes et étouffantes. Ça vous plait hein ?"

Tous les mercenaires crièrent leur approbation. Apparemment, il n'avait pas peur de l'inconnu. Ce qui était une bonne chose car là où ils allaient, ils en auraient besoin...
Les mercenaires arrivèrent au port où le bateau de Galéazzo, nommé "le Faucon des Mers", mouillait tranquillement. Ce fut au bout de quelques préparatifs, vers environ treize heures, que le Faucon des Mers prit le large en direction du sud, vers le lointain...