Puits de Zardok

Vous trouvez un vieux parchemin au sol, à demi calciné et apparemment très ancien. Il parle d'un trésor fabuleux en disant que "ce joyau légendaire vaut bien mille souffrances." Il est situé quelques part dans le puits de Zardok, qui se trouve au sud ouest de Naggaroth.

Récompense: 2 points de quête.

Le voyage fut des plus longs, nous avions passé presque plusieurs mois sur la mer sans que rien ne perturbe la tranquillité de la houle et le bleu profond du ciel. Un jour enfin, des côtes furent en vue, nous arrivions au moment le plus dangereux de notre traversé. Nous devions continuer vers le sud et accoster sur une côte de Naggaroth dénué de toutes habitations. La carte montrait un chemin à travers la forêt à l’aspect sûr et le suivre était la meilleure idée que nous puissions avoir. Ainsi, nous avons continué notre chemin en nous éloignant quelque peu du si dangereux littoral des terres sombres de Naggaroth. Nous devions être bénis par Asuryan, car aucun navire Durchiis ne nous croisa et nous pûmes accoster sans peine dans une baie protégée des vents à la lisière de la forêt noire.

Toutes les précautions s’imposaient, ces terres ne sont pas faites pour que la vie s’y épanouisse, elles sont frappées par des vents glacials et habitées de terribles créatures capables de nous déchiqueter en quelques instants. Tous regroupés en une seule unité, nous partîmes à travers l’inquiétante forêt qui s’étendait devant nous, prenant garde au moindre bruit et au moindre mouvement des feuilles des buissons.

Nos nuits étaient courtes, nous ne dormions jamais plus de cinq heures, et jamais nous n’arrêtions de progresser à travers le pays plongé dans une nuit éternelle de nos ennemis aussi fous que dangereux. Nous suivions le chemin tracé par le morceau de parchemin calciné trouvé il y a plusieurs semaines sur le cadavre carbonisé d’un impérial, il passait à travers la forêt, faisant parfois de grands détours pour assurer le maximum de sécurité à ceux qui suivraient ses indications et s’arrêtait au pied d’un pic escarpé. Ici, il était montré un discret passage, avec une annotation montrant que ce serait certainement l’endroit le plus périlleux de la traversée. Ainsi, nous avions passé beaucoup de temps dans la forêt noire sans qu’aucun drame ne se passe, puis enfin nous arrivions au pic cité plus tôt.

Bien que les rugissements et les bruissements des arbres que nous avions dû supporter dans les bois fussent des plus terrifiants, ils n’étaient rien en comparaison du chemin qui s’ouvrait à nous. À peine assez large pour ne laisser passer que deux elfes côte à côte, il grimpait dans une forte pente sur les flancs instables et exposés au vent glacé, d'une force dénoncée par l’inquiétant râle qu’il provoquait, de la montagne. De longs cris des terribles créatures volantes vivant non loin s’ajoutaient au sifflement du vent, renforçant la peur qui montait dans le cœur de mes troupes. Une pointe d’incertitude se fit sentir, mais je la chassais après quelques secondes avant de me retourner vers mes elfes.

-Je n’obligerais personne à me suivre dans un tel enfer, que ceux qui souhaitent partir le fasse. Mais nous sommes les Asurs, béni des dieux et défenseurs de ce monde, suivez-moi et montrez alors à tous les peuples que nous ne reculons devant rien et que notre bras est assez grand pour plonger dans le cœur de notre adversaire afin de reprendre notre dû.

Un long silence s’installa, je pouvais lire la peur sur le visage des fières gardes maritimes qui m’accompagnaient. Un lieutenant s’avança alors, prenant la parole pour tous.

-Nous vous avons suivi à travers l’océan et l’Empire, nous vous avons suivi dans cette forêt lugubre et nous ne regrettons en rien ce que nous avons fait. Notre cœur est vaillant, notre bras, solide. Nous vous suivrons dans cet enfer, et jusqu’aux plaines enneigées du territoire chaotique s'il le faut.

Mon visage fut illuminé par un grand sourire, la fierté de ma race ne s’éteindra que lorsque son dernier représentant sombrera dans le plus profond des sommeils, laissant ce monde entre les mains de ses plus jeunes habitants.

-Notre progression devra se faire dans un silence absolu, à aucun moment nous ne devons éveiller les bêtes qui rodent sur ce pic, car nous n’auront aucune échappatoire en cas d’attaque. Marchez d’un pas rapide et discret, ne restons pas plus de vingt-quatre heures en ces lieux.

Nous commençâmes alors la périlleuse marche à travers cette inhospitalière montagne. Les heures défilèrent dans une montée difficile et monotone, mais cela ne dura pas. Alors que nous continuions la route sans un bruit, un bout du sentier s’effondra dans l'éclat puissant de la pierre brisée mélangé aux hurlements des quatre elfes qu’il avait emportés. Nous nous regardâmes tous, paralysés par la stupeur. Les cris stridents des créatures s’approchaient tandis que ceux des elfes s’arrêtaient dans le fracas des roches qui les ensevelissaient.

Un groupe de harpies fit bientôt son apparition, fondant sur les malheureux elfes qui pourtant, les avaient entendues venir. Elles causèrent quelques pertes minimes avant de reprendre de l'altitude, se préparant à repasser à l'attaque.

La petite troupe elfique allait devoir régler ce problème avant de passer à la suite. Au loin en effet, le puits de Zardok était visible: Une falaise large d'une cinquantaine de mètres, d'une profondeur indéterminée à cause de l'obscurité, mais apparemment très profonde. S'y rendre ne sera pas chose aisée...

Les cris se rapprochèrent rapidement, sans que nous puissions distinguer leur provenance du fait de la force du sifflement du vent. Chacun levait sa lance et son bouclier dans l’espoir que la menace qui arrivait sur nous avec une vitesse folle puisse être combattu par nos armes finement travaillées. Nous scrutions les nuages, dans l’attente du moindre mouvement dans l’obscurité ambiante, puis des corps de femme ailée nous apparurent, fondant sur nous avec un seul but : notre mort à tous, jusqu’au dernier.

Comme un seul être, mes guerriers levèrent leurs boucliers, se préparant à l’intense choc qui allait survenir d’ici une poignée de secondes. Les harpies fondaient sur nous, alors que nous étions le plus vulnérable possible, sans formation et en équilibre sur un étroit chemin au côté d’un large précipice. Elles finirent par s’écraser sur nous, déséquilibrant deux de mes frères d’armes qui vinrent s’écraser au fond de l’abime. Les femmes ailées reprirent alors de la hauteur, préparant un nouvel assaut. Je devais faire vite, nous devions réagir avec efficacité et célérité si nous voulions avoir une chance de survivre à ce coupe-gorge. Prenant position en vue de la nouvelle attaque, j’envoyai des ordres dans notre langue aux intonations d’une douceur égale au froid régnant en ces lieux.

-Que tous ceux se trouvant contre le flanc de la montagne sorte leurs arcs, préparez vos flèches et attendez mon signal. Les autres, levez votre bouclier et pointez vos lances, protéger vos compagnons comme s’ils étaient vos fils, vos pères et vos frères. Ne perdez pas courage, la fuite ne nous apporterait que la mort et la ruine, tenez vos positions, c’est votre seule chance.

Dans un bruissement métallique, mes elfes s’exécutèrent alors que les harpies arrivaient au plus hautes de leur ascension, à l’endroit où l’élan qu’elles auraient leur donnerait le plus de force possible. Elles commencèrent à plonger tandis que les arcs se bandèrent. Regardant ces créatures se rapprocher de nous dans une charge cauchemardesque, j’attendis qu’elles ne s’approchent plus encore, pour que nous bénéficiions des plus grandes chances de les toucher. Dès l’instant où elles ne furent plus qu’à moins d’une dizaine de mètres de nous, je lavai mon épée et une quinzaine de flèches partirent en direction de la nuée de harpie et en transpercèrent une dizaine qui s’écroulèrent alors dans les ténèbres du gouffre. Les autres s’abattirent sur nous avec une rage d’une puissance sans nom, attrapant les malheureux qui n’avaient réussi à enfoncer leur lance dans le corps de ces engeances et les projetant au loin ou les dévorants vivants. Trois de ces misérables vermines se dirigèrent vers moi, pensant voir une proie facile, sans protection. D’un agile mouvement, j’esquivai la première en lui découpant une aile et je projetai mon arme dans le visage de la seconde qui alla se broyer dans le profond précipice. La troisième eut un instant d’hésitation en voyant ce que ses sœurs avaient subi, ce qui me laissa le temps de faire tournoyer ma lame luisante, faisant ainsi tomber la tête de la bête.

Les harpies reculèrent dans une nouvelle volée de flèches qui épura encore plus leur rang déjà bien diminué, puis elles s’envolèrent dans leurs hurlements strident, s’élançant dans toutes les directions, fuyant ce qui fut leur proie. D’un rapide coup d’œil, je pus voir que seule une petite vingtaine d’entre nous avait survécu. De nouveau, le vent nous porta le râle des harpies, qui auraient vite fait d’aller chercher du renfort pour revenir à la charge.

-Qu’attendez-vous ? Elles vont revenir, et cette fois je doute que nous puissions les repousser, venez, courez vers la falaise, c’est notre dernier espoir.

Dans un mélange de marche et de course, nous suivîmes le dangereux chemin jusqu’à son terme, avant que les harpies ne nous rattrapent et nous ne pûmes alors que contempler la profondeur dans laquelle plongeait la falaise. Je pris le parchemin, cherchant de quelconque information qui me permettrait de traverser ce gouffre. Il m’apparut alors qu’il se trouvait un sentier plus au nord qui serait propice à notre descente dans une sécurité relative. Je menai mes elfes vers le fond de la falaise, vers notre salut et vers notre fin.

Nous étions tous fatigué par les longues heures de marche et d’escalades, combiné au violent combat qui prirent la vie de nombre de nos frères d’armes. Mais nous continuions à marcher, sans jamais ralentir, comme si notre vie en dépendait. Il arriva ce qui devait arriver, la fatigue nous arrêta, et nous levâmes un campement pour passer une nuit de plus dans ces terres arides abandonnées par la lumière. Aucun risque superflu ne fut pris, le camp discret était en permanence surveillé et je m’endormis dans un profond sommeil, m’abandonnant au monde des rêves.

Un monde qui fut des plus étranges d’ailleurs. Tout était d’un noir plus sombre encore que l'âme des plus puissants démons cachés dans les plaines gelée du grand nord, seul un léger halo bleu cobalt émanait d’un objet en lévitation devant moi. Je m’avançai alors vers la lueur rassurante et je vis une œuvre d’art d’une infinie beauté, la lumière était émise par une gemme dessinant un ovale pur, sans la moindre imperfection. De petits points lumineux étaient enfermés en elle, telles des étoiles brillant dans la nuit. Mon regard se perdit dans la contemplation de la pierre, et tout changea autour de moi. Je me retrouvai au milieu de l’espace infini, perdu entre les étoiles et les planètes. Me rapprochant encore, je vis un long dragon d’or enroulé sur la gemme, dormant dans un sommeil profond. Le dragon tenait une fine chaine dans ses dents, m’invitant ainsi à porter cette magnifique œuvre créée par l’un des plus grands artistes ayant vécu en ce monde. M’approchant encore plus, je tendis ma main jusqu’au moment où mes doigts purent enfin serrer l’incroyable bijou. Tout changea une nouvelle fois, et je fus de retour en Naggaroth. Mais je n’étais pas dans mon campement, tout autour de moi, il se trouvait des corps d’elfe à moitié dévorés et broyer, adoptant des expressions d’une douleur atroce. Ils se levèrent tous et me regardèrent de leur orbite vitreuse et sanguinolente, de laquelle coulaient des larmes de souffrance et de peine. Alors d’une seule voie, ils me parlèrent et, bien que je sache que leurs mots provoquèrent une douleur vive dans mon cœur, je ne puis me rappeler de ce qu’ils étaient. Et me revoilà dans l’obscurité, avec pour unique lumière, le halo du joyau que je tenais dans mes mains. Je m’écrasais sur le sol, et pleurai toutes les larmes de mon corps, puis enfin, je quittai ce monde pour rejoindre le mien.

Il faisait toujours aussi sombre, mais la lumière du jour ne vient jamais réchauffer les âmes dans cette contrée cruelle. Nous prîmes un frugal repas, puis nous repartîmes vers les profondeurs de la terre. Le sentier décri par la carte ne tarda pas à se dévoiler, plus large et plus stable que le précédent chemin qui couta la vie de beaucoup trop d’elfe. Aux files des heures, les ténèbres nous entouraient de plus en plus, et nous arrivâmes à un instant où nous ne pouvions même plus distinguer nos compagnons qui se trouvaient à nos côtés. Je donnai alors un ordre discret, et des torches s’allumèrent, dévoilant les ténèbres qui n’auraient peut-être jamais dû l’être.

Deux hydres de guerre, qui dormaient paisiblement, furent réveillées à cause de la lueur des torches. Elles se mirent aussitôt en position d'attaque!

Les hydres de guerre sont des monstres titanesques redoutés pour leur agressivité et leur force phénoménale. Elles ont une peau écailleuse, plusieurs têtes serpentines capables de cracher du feu et de déchiqueter un homme de leurs crocs, et leurs longs cous sinueux peuvent enserrer leur proie et l'étouffer lentement.

Le passage se poursuivant derrière les deux créatures, vous allez devoir trouver un moyen de vous en débarasser ou bien de les contourner pour poursuivre votre route, mais rapellez vous bien qu'elles seront toujours plus rapides que vous...

Tout s’illumina autour de nous, et nous pûmes alors contempler les entrailles de la terre. Mais une menace plus grande encore que celle des harpies couvait en ces lieux, une masse de chair putride et écailleuse se mit en mouvement dans un grognement sonore de mécontentement, réveillé par la lueur que nous venions d’apporter en ces lieux de ténèbres éternelles. La créature difforme se rapprocha de nous, dévoilant ses traits et nous pûmes alors découvrir que nous étions face à deux puissantes hydres, terreurs des champs de bataille, porteuse de mort et de destruction. Du feu sorti de leurs nombreuses têtes, emportant plusieurs de mes gardes maritimes, puis la panique commença à s’emparer de tous tandis que les bêtes se rapprochaient dans une charge apocalyptique, prête à savourer le repas qui avait osé les déranger. Mais jamais notre fin se fera dans la fuite et la peur, si je dois mener mes troupes à la mort, alors elle sera des plus glorieuses, dans le sang de nos plus grands ennemis.

-Prenez de la hauteur, préparez vos arcs et vos flèches, que dix elfes restent avec moi, nous devons attirer l’attention des bêtes. Ne cédez pas à la peur, battez-vous fils d’Ulthuan, combattez pour votre survie et celle de vos frères d’armes !

Les courageux soldats qui m’accompagnaient se mirent en position, oubliant l’allure cauchemardesque des créatures qui les chargeaient, oubliant que leurs chances de victoire étaient des plus faibles. Les hydres arrivèrent et emportèrent la vie d'autres elfes dans leur souffle ardant et leur gueule remplit de crocs plus acérés encore que le poignard d’un adepte de Khaine. Ma lame qui pénétrait sans cesse dans la chaire des hydres semblait inefficace, tout comme les flèches et les lances de mes compagnons, leurs blessures semblaient se refermer dès le moment où le métal de nos armes les transperçait. Seul le feu pourrait venir à bout de ces créatures infernales, et ce feu fut un de leurs dons lors du début de la bataille.

-Enflammez vos projectiles, brulez vos lances ! Seul le feu viendra à bout de ces bêtes !

Les elfes trempèrent leurs armes dans les flammes qui brulaient encore sur les cadavres de leurs camarades tombés au combat et redoublèrent d’efforts pour enfin arracher la victoire à ces terribles monstres. Ceux qui ne parvenaient pas à dévier les hideuses têtes se faisaient dévorer ou bruler, beaucoup déjà étaient morts et nos chances d’en sortir vivant s’amenuisèrent encore. Ainsi, les flammes combattirent l’horreur, la lumière affrontait les ténèbres dans une bataille sans merci, et alors, une hydre s’écroula enfin, transpercée de nombreuses flèches et lances dont les flammes brulaient encore ses plaies. Redoublant d’ardeur, nous nous concentrions donc sur la dernière bête restante, mais nous étions si peu de survivants que nous ne pûmes l’abattre sur-le-champ.

Une de ces têtes s’enroula sur moi, me faisant quitter le sol sans que je ne puisse rien faire. Serrant toujours plus fort, elle appuya sur la vieille blessure qu’avait provoquée un assassin, dans un passé qui me semblait si lointain. La douleur qui se fit ressentir était si forte qu’une rage sans nom s’empara de moi, me donnant la puissance de découper la tête qui m’enserrait avant qu’une autre gueule de l’hydre ne se referme sur moi, scellant ainsi mon destin. Je m’écrasais alors sur le sol, me blessant à la jambe et perdant mon arme. Durant un instant, je revis la pierre m’illuminer de son halo rassurant, plus rien ne comptait alors que de la toucher à nouveau. Ma main se referma sur elle, puis je revins à moi avec une force surnaturelle. Me levant avant d’être écrasé, je courus vers ma lame qui était tombée sur le brasier qui consumait un de mes frères. J’attrapai alors l’arme incandescente, puis je l’enfonçai dans le cœur froid du monstre qui voulait gouter à notre chaire. Un long hurlement de plusieurs minutes accueillit mon geste, tandis que j’enfonçai mon arme toujours plus profondément. La dernière hydre périe enfin, laissant la voie libre pour continuer notre route.

Rentrant ma lame dans son fourreau, je contemplais ce qui m’entourait. Des dizaines de cadavres elfe gisaient, certains brulés, d’autre en partie dévoré. Tant de mort, pour un simple bijou, tant de vie perdue et de famille brisée pour une simple pierre. Ils ne seront pas oubliés, je garderais leur souvenir au plus profond de moi car ce n’était que grâce à leur sacrifice que je vis encore. Je fis signe aux survivants, et nous poursuivîmes notre chemin dans les brumes. Nous n’étions plus que six, blessé et fatigué, mais nous continuions notre route car nous sommes les Asurs, et jamais nous ne céderons.

La faille se resserra petit à petit, ressemblant bientôt au tunnel d'une grotte. Suivant ce tunnel, vous vous retrouvez bientôt à une intersection, le tunnel se séparant en trois. Avant que vous n'ayez le temps de prendre la moindre décision vous entendez du bruit derrière vous. Vous avez tout juste le temps de vous cacher qu'une escouade elfe noire arrive à son tour à l'intersection. Cette escouade est menée par une sorcière brandissant un curieux bâton. En les écoutant parler, vous comprenez bien vite qu'elle utilise cet objet pour repérer le joyau que vous recherchez! Devinant une présence ou écoutant son instinct, un des gardes jette un oeil dans votre direction, vous forçant à baisser la tête. Quand vous la relevez, ils ont disparut sans laisser aucune trace, et vous n'avez pas la moindre idée du chemin qu'ils ont emprunté.

Nous progressions plus lentement qu’à notre habitude, nos muscles étaient douloureux et nos membres, blessé. Très vite, notre chemin devint un tunnel sombre et étouffant, si nous devions rencontrer un quelconque ennemi en ces lieux, je doutai que nous ayons la moindre chance de le vaincre. La pierre ne devait plus être loin, bientôt nous pourrions enfin sortir et pleurer nos compagnons tombés au combat. Mais d’autres épreuves nous séparaient encore de notre récompense, le tunnel se divisait en trois passages plongeant dans les profondeurs ténébreuses de la terre. Nuls doutes que seul un chemin menait à notre but et que les autres nous transporteraient vers une mort certaine. Nous nous arrêtâmes, ce qui nous permit d’entendre un léger bruit non loin derrière nous. Rien de ce qui vit dans la contrée maudite de nos cousins qui le sont tout autant ne peut souhaiter autre chose que le sang, et je fis alors signe de nous cacher dans l’ombre tout en éteignant nos torches.

Ce qui approchait était baigné d’une lueur verdâtre et nous ne tardâmes pas à distinguer une escouade d’une vingtaine de Durchiis avancé vers le croisement, dirigée par une de leurs sorcières au pouvoir terrifiant. La lumière émanait de l’étrange bâton qu’elle portait, sur lequel elle était extrêmement concentrée. Les elfes noirs s’arrêtèrent au croisement, puis la sorcière murmura quelques paroles dans un langage oublié de tous. Ce fut en cet instant qu’un soldat Durchii vint s’approcher de nous, ayant certainement entrevu quelque chose de compromettant.

-Quelque chose cloche, on n’est pas seul…

La sorcière répondit immédiatement, de sa voix aussi douce que froide, remettant ainsi le soldat à sa place, et nous sauvant d’une fin pour le moins douloureuse.

-Silence vermine ! Le bâton indique que nous approchons, dépêchez-vous, nous devons rattraper ces misérables Asurs avant qu’ils ne prennent la pierre.

Sur ce, le soldat parti rapidement avec le reste de la troupe dans une direction que nous ne pûmes voir. Non seulement nous étions perdus, mais nos cousins honnis allaient nous dépasser, rendant le sacrifice de trop d’elfe totalement inutile. Sortant de l’ombre et rallumant nos torches, nous entreprîmes de chercher une hypothétique trace qu’auraient laissée nos cousins honnis, mais rien ne se montra. Je sortis alors la carte, observant toutes ses indications, toutes ses notes et les chemins qu’elle décrivait, mais là encore, mes efforts n’eurent aucun résultat. Pourtant, un détail attira mon regard, quelque chose n’allait pas sur ce bout de parchemin. Le croquis du joyau était fidèle à celui que j’avais vu en rêve, à ceci près que le dragon était réveillé et tournait sa tête vers l’est. Il n’en fallut pas plus pour que nous nous engouffrions dans le tunnel le plus à droite, persuader que l’indice se cachait sur ce dessin placé sur la carte.

Après quelques minutes de marche, nous tombâmes sur le cadavre d’un Durchii, une lance lui transperçant le corps. Finalement, ils nous auront été utiles, jamais nous n’aurions passé les pièges qui devaient pulluler dans ce couloir. Nous continuâmes d’avancer, observant soigneusement comment étaient mort nos prédécesseurs afin d’éviter de subir leur sort. Lorsque enfin nous pouvions voir la fin du tunnel, nous avions rencontré pas moins de douze cadavres. Arme dégainé, bouclier levé, nous entrâmes alors dans la pièce où la pierre attendait patiemment que quelqu’un vienne la chercher, la sorcière et les quelques gardes survivants étaient ici aussi, la confrontation serait inévitable et aucun des deux camps n’offrira de répit à l’autre.

La salle renfermant le joyau était comme un immense dôme retourné, avec en son centre un monticule contenant la pierre tant convoitée. Fidèle à la sournoiserie de son peuple, la sorcière envoya ses hommes comme appâts pour déjouer les pièges. Nombreux perdirent la vie dans d'atroces souffrances, réduisant leur nombre à moins d'une dizaines, mais, enfin la sorcière touchait au but. Elle se saisit du joyau couleur émeraude avec un ricanement sinistre. Au même instant, un de ses hommes repéra le groupe d'Améanor. Elle pointa le joyau dans leur direction d'un air menaçant et...rien ne se passa!
Elle étancha sa frustration en tranchant la gorge d'un de ses fidèles guerriers. Au même moment, le joyau scintilla, irradiant la pièce d'une lueur verte. Elle le repointa en direction des hauts-elfe et, cette fois ci, un puissant éclair vert vint frapper le groupe, assommant à moitié les six compères. Dans un rire lugubre, elle ôta la vie au reste de ses compagnons, le joyau répondant en illuminant brillamment la pièce comme en plein jour.

"Je vais vous offrir en sacrifice à Khaine, misérables Asurs!"

Elle s'approcha de ses ennemis, décidée à en finir. La vaincre n'allait pas être chose aisée, sa maîtrise de la magie noire étant impeccable sans oublier les pouvoirs donnés par le joyau qui lui permettent de foudroyer tout adversaire visible.



Affrontez la sorcière en 3 posts, le combat étant à mort.

Nous pénétrâmes dans la salle contenant le joyau, seul les Durchiis se tenaient entre nous et la pierre. Jamais nous n’avions été si proches de notre objectif, mais paradoxalement, jamais nous n’avions été aussi éloignés de la réussite. Un sourire sadique en coin, la sorcière se saisit de la pierre et la brandi en dans notre direction, mais rien ne se passa. Dans sa haine et sa colère, elle tua un de ses fidèles gardiens et la pierre s’illumina. Elle réclamait du sang, toujours plus de sang, le terrible pouvoir qu’il lui donnait créa une puissante décharge d’énergie, nous jetant tous à terre, et avant même que nous ayons le temps d’intervenir, la sorcière égorgea tous ses compagnons, transformant la pierre en un soleil verdâtre.

Sans que je n’eus un seul mot à dire, les cinq elfes qui m’accompagnaient se levèrent, et mue par la haine que nous partageons tous pour ces êtres méprisables que sont les Durchiis, ils chargèrent la sorcière. Toujours le même sourire en coin, cette dernière murmura quelques mots et un vent glacé, porteur d’une mort lente et douloureuse frappa les Asurs, tandis qu’un autre éclaire vint les séparer. Deux d’entre eux succombèrent, l’un partiellement pulvérisé, l’autre entaillé par des morceaux de glace. Chargeant à mon tour, je fis signe aux survivants de s’écarter afin d’attaquer l’elfe noir de toute part.

Un grand rire échappa de la bouche de la sorcière, elle leva la pierre et une éclaire puissante me frappa les cotes, m’envoyant violemment au fond de la salle, puis un autre, aussi noir qu’une nuit sans lune, percuta le cœur d’un Asurs qui s’écroula dans une gerbe de sang. Elle se retourna vers un nouvel assaillant qui fut happé par un nuage aussi sombre que son âme, avant de se retourner vers mon dernier allié, qu’elle arrêta en pointant son bâton vers sa tête. L’elfe ne pouvait plus bouger, ne pouvait plus se défendre, et encore moins s’enfuir. Alors, la sorcière s’approcha de lui, ferma les yeux et ouvrit la bouche. Lorsqu’elle ne fut plus qu’à quelques centimètres de lui, elle commença à inspirer un nuage sombre qui sortait du visage de l’elfe terrifié, dans ses atroces hurlements de douleur.

Après m’être relevé difficilement, sentant mes membres endoloris et mes os fragilisés, je ne pus que restez paralysé devant la vision d’horreur de la Durchii avalant l’âme de mon dernier garde maritime. C’était un cauchemar, un cauchemar sanglant et tragique. Ce n’était pas une elfe qui se trouvait devant moi, mais un démon venant de l’ancien temps où ils couraient ce monde sans qu’aucune limite ne soit imposée à leur progression. Bientôt, plus rien ne sortit du visage de mon compagnon et la sorcière laissa alors tomber le corps inanimé du malheureux, enveloppe charnelle dont l’âme avait disparu pour des millénaires de douleurs dans le royaume maudit du dieu du meurtre. Je me retrouvais alors seul, à quelque mètre de la puissante sorcière qui n’avait eu aucun mal à se débarrasser de mes frères d’armes. Elle me regarda dans les yeux, une lueur malsaine émanait d’elle, puis, se léchant les babines, elle me parla de sa voix toujours aussi froide.

-Je me repaitrais de tes souffrances et ferais cadeau de ton âme à Khaine. Ta douleur sera telle, que tu me supplieras de t’achever, mais alors, je continuerais et tu comprendras que même ton pitoyable Asuryan ne pourra te sauver. Et quand enfin la douleur sera trop insupportable, tu rejoindras tes frères dans les plaines de Khaine où tes souffrances ne prendront jamais fin. Viens noble Asur, viens te mesurer à ton destin !

J’oubliais alors la douleur et la fatigue, j’oubliai la peur qui couvait en moi et le sang qui s’écoulait de mais plais, plus rien n’importait que la fin de ce monstre qui se tenait devant moi, pire encore que les harpies et les hydres. Ce combat se jouait entre la sorcière et moi, entre la valeur et la haine, entre la lumière et les ténèbres, entre l’Asur et la Durchii.

Jamais je ne déposerais les armes, car nous sommes les Asurs, et si nous venions à tomber, c’est le monde qui s’écroulerait avec nous.

Nous étions l’un face à l’autre, nous mesurant du regard. Durant deux ou trois minutes, rien ne se passa, nous nous concentrions tous deux sur le duel à venir car la moindre erreur serait fatale. Puis, nous agîmes de concert, la sorcière m’envoya un puisant éclaire grâce à la pierre que j’esquivai de justesse tandis que je la chargeai, ma lame étincelante prête à en découdre. Mon arme fut stopper dans sa trajectoire par le bâton de la Durchii renforcé par sa magie d’une noirceur infinie, puis elle prononça quelques mots et un tourbillon de glace se forma autour de nous. Ainsi, nous échangeâmes de puissants coups, perdu entre les éclats de glaces qui frappaient mon armure et m’entaillaient la peau. Avec une vitesse ahurissante, mon épée décrivait de gracieux cercles bloqués par le bâton de la sorcière qui tentait de planter son poignard de mon corps affaibli sans que jamais il ne passe mon armure.

Le froid de la glace pénétrant mon sang après m’avoir égratigné m’envahissait, chacune de mes attaques faiblissait tandis que la tempête nous entourant prenait une force toujours plus grande. Je savais que si cette tornade de gèle continuait, je n’aurais aucune chance. Rassemblant mes forces, je fis voleter ma lame aussi vite que les plus grands maitres des épées de Hoeth étaient capable de faire. La sorcière ne put alors que dévier le coup qui fit une profonde entaille tout le long de son bras droit. Le vent glacé qui nous entourait s’arrêta alors, tandis que la sorcière tombait en arrière. C’en était terminé, la victoire était mienne. Il ne me restait plus qu’à achever la Durchii meurtri, je fis partir mon bras en arrière pour enfoncer mon épée dans ce qui était avant le cœur de cet être froid et cruel.

Mais elle murmura quelques mots, avec une voix qui avait perdu toute froideur au profit d'une colère absolue et une éclaire noire vint frapper mon bras gauche avec une incroyable force. Je partis en arrière dans un hurlement de douleur, du sang bien plus sombre que celui qui coulait des autres parties de mon corps gicla sur le sol. La sorcière se remit debout gracieusement, ne se souciant pas de la profonde blessure que je lui avais fait alors que je tentai de faire de même maladroitement, ne parvenant qu’à me mettre à genoux, en équilibre sur ma lame. Mes souffrances étaient intenses, elle se propagea rapidement dans tout mon corps meurtri, je ne pouvais que lever la tête pour la sorcière s’approcher de moi d’un pas lent avant que mes yeux ne se ferment.

Je me retrouvais alors au sommet d’une immense pyramide, dépassant les nuages, devant un magnifique trône de diamant, reflétant la lumière du soleil. Sur ce trône, un grand elfe caché par un masque et vêtu d’un manteau de plume blanche plus beau encore que celui du roi phénix me murmura que mon heure n’était pas venu, que ma tâche dans le monde des mortels n’était pas terminée. Je refermais les yeux, et lorsque je les rouvris, je vis alors la salle de la pierre autour de moi et la Durchii qui continuait à approcher. Pourtant, la douleur s’en était allé, de nouveau je pouvais me mouvoir, certes avec difficulté, mais sans que mon affliction soit insupportable. Je me remis debout, et la Durchii s’arrêta, me toisant avec curiosité, puis elle me parla, ayant repris son ton froid.

-Pourquoi ? Pourquoi continuer ? Tu es vaincu, ton sang s’écoule de tes nombreuses blessures, tu sais pertinemment que tu n’as aucune chance, que ta défaite est inéluctable, alors pourquoi te battre encore ?

Je la toisai alors, prenant une l’expression de noblesse qui caractérisait les plus arrogants des princes dragons, et je lui répondis d’une voix nullement chancelante.

-Dans votre haine envers le monde, vous avez oublié toutes les valeurs qui rendent notre peuple noble et fier, vous avez abandonné notre force et notre gloire. Vous avez oublié que nous nous battons pour le monde, non pas pour nous. Je n’abandonnerai pas, jusqu’à la mort je me battrai. Nous sommes les Asurs, et jamais nous ne céderons.

De nouveau, je chargeai avant qu’elle n’eut le temps d’incanter un de ses sorts. De nouveau, nous nous retrouvions à échanger des coups, moins véloce et moins puissant cependant. Pousser par l’énergie du désespoir, je portai une attaque rapide qui ouvrit la joue de la sorcière. Elle recula de quelques pas, avant de brandir rageusement la pierre et de m’envoyer encore une fois au tapi dans une décharge verdoyante. Je sentis alors mes cotes se briser sous le choc, mais je me relevais en crachant du sang, je n’abandonnerai pas, non, je n’abandonnerais jamais. Je me mis en position, observant la sorcière qui m’apparaissait sous un écran de plus en plus sombre, elle me rendait mon regard, goutant son propre sang qui coulait de sa joue, une expression de joie sadique se développant sur son visage. Sans que je ne puisse réagir, un morceau de glace vint me percuter et me remis à terre, mais encore une fois, je me relevais, chancelant, du sang coulait de ma bouche, de mon bras déjà blessé par un assassin et des multiples égratignures sur mon visage.

Le sourire de la Durchii s’agrandit alors qu’elle approchait de moi, un Asur chancelant et blessé, sur le chemin de la mort, qui ne lui résisterait pas. Elle tendit son bâton dans ma direction, murmura une nouvelle incantation et je m’écroulais, hurlant de douleur. Elle se rapprochait encore, alors qu’il me semblait que toutes mes cellules est décidées de me faire souffrir, mes veines semblaient s’exploser, mes muscles, s’arracher, mes os, se briser et mon cerveau, se liquéfier. À chaque pas de la sorcière, la douleur s’intensifiait, à chacun des cris d’agoni, son plaisir devenait plus intense, puis, lorsqu’elle fut à seulement quelques centimètres de moi, je vis la pointe d’une lance dépasser du sol. Luttant pour que mon bras m’obéisse, je l’avançais doucement jusqu’au moment où mes doigts purent enfin se refermer sur le morceau de l’arme. La Durchii ne voyait rien d’autre que mon agoni, elle était dans une incroyable extase devant la torture qu’elle infligeait à un noble Asur.

Rassemblant mes dernières forces, je levais mon bras et plantais la pointe de la lance dans le pied de la sorcière, la douleur s’arrêta soudainement, tandis que la Durchii hurla, tout autan pour la morsure douloureuse de la blessure que je venais de lui infliger que de la surprise de me voir reprendre l’avantage. Profitant de l’ébahissement de mon adversaire, j’empoignais mon épée, qui décrivit un grand cercle tandis que je me relevais. La main de la Durchii tenant le médaillon tomba alors sur le sol, séparée du reste de son corps, alors qu’elle s’effondrait sur ses genoux. Elle me regardait dans les yeux, avec haine et incompréhension, serrant son nouveau moignon ensanglanté, et je pus alors plonger ma lame au plus profond de son cœur. Elle continua à me regarder encore quelques secondes, puis s’écroula, sans vie.

Je titubais en direction de la main sectionnée, puis je tombai à mon tour à genoux, arrachant la pierre des doigts encore serrés de la Durchii trépassée. Je contemplais le joyau qui semblait changer dans ma main, avais-je fait tous ces combats, sacrifié tous ces elfes pour elle ? Non, je l’avais fait car je le devais, ma tâche était enfin accomplie. Serrant la pierre contre mon cœur, je tentai de me relever, mais mes muscles ne répondaient plus. Je luttais pour rester conscient et je priais Asuryan pour que mes jours ne se terminent pas ici.

Qu’importe ! La victoire était mienne, notre honneur était sauf, si c’était ici que ma vie devait prendre fin, alors ma mort se fera dans la gloire et le triomphe.

Fou de joie et de fièrté du devoir accompli, vous ne vous rendez pas compte tout de suite que vous êtes en grand danger. En effet, retirer le joyau de son piédestal a du activer un lent mécanisme qui devient à présent parfaitement clair dans votre esprit: la grote est en train de s'éffondrer. Déjà de grosses pièrres explosent tout autour de vous. Vous allez devoir sortir d'içi au plus vite si vous ne désirez pas être enssevelli vivant!

Le fracas d’un rocher s’écrasant non loin de moi vint perturber mes prières, la grotte commençait à s’effondrer sur moi. Un instant, je voulus rester ici, mourir en paix, seul avec la pierre, mais mon cœur se mit à battre plus fort, mes muscles me soulevèrent sans même que je ne sois conscient de l’effort que je leur demandai et je commençai à courir. Un châle d’ombre était posé sur mes yeux, chacun de mes pas m’approchait de la mortelle inconscience, chaque petit effort pour faire fonctionner mes muscles sanguinolents paraissait infaisable, pourtant, un pied après l’autre, j’avançai dans les ténèbres de la grotte qui s’effondrait. Seule la pierre luisait dans ma main, toujours posé contre mon cœur. Chaque cadavre d’Assur que j’abandonnai sous terre était accompagné d’une larme qui brulait ma chaire à vif.

Titubant, m’aidant des parois tremblantes de la grotte, j’arrivai au croisement, ayant évité les pièges qui pullulaient dans le couloir précédent par un grand miracle. Mes jambes ne pouvaient plus me porter, trop de mon sang avait quitté mon corps, trop de muscles avaient été déchiré et trop d’os avaient été brisé. Je m’assis contre une paroi, n’écoutant plus le grondement de la roche qui s’effondrait, ne voyant plus le roc qui s’affaissait et je fermais les yeux, souriant et confiant, pour rejoindre à jamais mes ancêtres.

Mais ce ne furent pas eux qui m’attendaient dans l’autre vie. Je vis une trentaine d’elfe qui me regardait avec espoir, tous avaient les traits d’inconnu, pourtant je savais qui ils étaient. Mes braves soldats, qui m’avaient suivi depuis des mois, qui m’avaient accompagné dans les plus dangereuses contrées, qui m’avaient escorté jusqu'à leur mort étaient tous avec moi, une nouvelle fois, dans les champs verdoyant de l’autre vie. L’un d’entre eux s’approcha de moi et me tendit la main. Toute douleur avait disparu, toute fatigue s’était envolée, je ne ressentais plus rien. J’attrapai la main de l’elfe, qui me releva, les autres vinrent me soutenir puis l’herbe se transforma en roche, le soleil disparu et je retournai dans la grotte qui s’effondrait.

J’avais retrouvé la force de courir, poussé par le souvenir du sacrifice de mes frères, je partis vers la la faille qui ne devait plus être loin. L’obscurité devint moins oppressante, la lumière d’un soleil se levant derrière de noirs nuages me parvint par la sortie proche, tandis que d'énormes blocs tombaient à quelques centimètres seulement de mon dos, scellant ainsi le passage à jamais. Enfin, je posais le pied dans le gouffre où nous avions vaincu les hydres, la douce chaleur d’un soleil qui ne se levait presque jamais dans ces terres me rappela les douces plaines d’Ulthuan. Fort de mes souvenirs, je commençai à remonter le sentier pour enfin arriver au sommet de la falaise. Cette fois, je m’écroulais sur le dos, la pierre toujours contre mon cœur et je sombrais dans l’inconscient, avec pour dernière image, le soleil perçant les nuages.

Sans trop savoir pourquoi, vous avez pris l'épée de la sorcière avant de prendre vos jambes à votre cou, et bien vous en a pris car il s'agit d'une arme magique. Vous vous retrouvez donc à présent en possession de deux armes magiques!

Gemme mortuaire de jade
Cette ressemble à une pièrre précieuse tout à fait normale sauf lorsqu'un être vivant meurt proche d'elle quand vous la tenez dans votre main. Si vous ne la tenez pas, son pouvoir ne parchera pas, mais dans le cas contraire, à chaque mort, elle brillera d'une lueur surnaturelle de plus en plus intense. Utilisé dans la minute, ce pouvoir vous permet de projetter un violent éclair d'énergie sur tout ce que vous êtes capable de voir. Charge maximale: 5 charges (utilisable en bataille)

Lame du Lotus Noir
Le Lotus Noir est un poison très rare qui provoque des effets destructeurs sur le cerveau de sa victime, il est capable de faire sombrer un individu dans la folie en quelques secondes. Cette lame mystique a baigné dans ce poison pendant plus d'un siècle, une blessure même minime rendra folle sa victime pendant 3 posts minimum.

Quête terminée: Vous recevez 2 points de quête. Passez les trois prochains posts à tester les effets de la lame du Lotus Noir. Vous pourrez ensuite continuer votre RP comme vous le souhaitez.