Praag

Les vents du chaos se déchaînaient sur les terres entourant Praag. Cette fois, le chaos revenait bel et bien sur le monde. Les hordes du grand nord se rassemblent massivement et lancent des raids sur les terres civilisés. Praag est en ce moment entourée et assiégé par des bandes de maraudeurs et d'hommes bêtes. Leur nombre est inimaginable, et recouvrent les collines environnantes. Parmi ces hordes chaotiques se dressent des monstres ignobles, des géants sanguinaires, ainsi que des bêtes géantes venus du fond des forêts aux cotés des hommes-bêtes, et des légions de démons sortant de la faille ouverte au pôle. Et parmi ces démons se dresse Baros l'Implacable, prince démon chéri de Khorne, commandant de la Légion Sanglante, amené en ces lieux pour abattre les fortifications de la ville symbole de Kislev. Déjà, elle devait faire face aux attaques permanentes des hordes du chaos, et elle s’affaiblissait de jour en jour. Regardant du haut d'un rocher des guerriers de Khorne lancer une fois de plus un assaut, Baros se dit qu'il était temps pour lui d'accomplir son destin. Dans un hurlement puissant, il fit matérialiser son armée de démons rouges. Il allait faire tomber ces portes, et les hordes du chaos s'occuperaient du reste. Il prit son envol et parti aux premières lignes.

Arriver aux portes n'étaient pas chose aisé. Des groupes sans fin de guerriers du chaos, de maraudeurs et d'hommes-bêtes se pressaient de toute part, prenant d'assaut les murs par de longues échelles de siège, ou venant mourir aux pieds des imposantes portes de Praag. Ils essuyaient des pluies de plombs et flèches, ainsi que des rafales magiques lancées par les sorciers des glaces. En haut des remparts, les prêtres d'Ursun aboyaient des injures aux hordes chaotiques tandis que eux et leurs fidèles précipitaient les assaillants en bas des remparts. Malgré ça, le prince démon parvint aux portes. Il dut balayer les petits assaillants se pressant toujours à la porte d'un revers du bars droit avant de faire face à la porte. Soudain, une fléche vint se planter dans son épaule. Regardant le projectile sans même sourciller, Baros l'arracha, puis chercha son agresseur. Il vit alors au dessus de lui, posté sur un mur à sa droite, un Kossar le tenait en joue, avec à ses cotés un prêtre d'Ursun. Ce dernier cria:
"Repars dans l'enfer d'où tu vient démon ! Sinon tu subiras la colère d'Ursun !!"

Le démon arqua un sourcil, avant d'envoyer la flèche vers les remparts avec un puissance phénoménale. Cette dernière s’enfonça dans la gorge du Kossar qui cracha du sang avant de tomber des remparts dans un cri aigu. Le prêtre posa alors son regard effaré sur le démon qui cette fois souriait d'un air machiavélique. Il répondit à l'inconscient:
"C'est toi qui ferais mieux de partir, pitoyable humain ! Car ton dieux ne te sauvera d'aucune manière dans ce combat !"

Le prince démon matérialisa alors sa lame démoniaque, puis regarda le prêtre marmonner quelque chose. D'un coup, la hache de ce dernier brilla d'un lueur surnaturelle, et un trait de lumière fonça sur le démon. Dans un grognement, Baros élança son poing pour contrer le projectile. Les deux éléments se percutèrent violemment, mais lorsque la poussière retomba, le trait de lumière avait disparu. Le démon regarda sa main tremblant un peu, puis le prêtre qui dont les lèvres tremblaient de colère et de peur. Le démon reprit:
"Tu m'as fait mal, misérable créature !!! Crois moi, tu est le prochain trophée que j'offrirai à mon maître !! Soit prêt à quitter ce monde dans les prochaines heures !!"

Il se retourna ensuite vers la porte. Dans un hurlement à percer les tympans, il prit sa lame à deux mains, et frappa avec une force colossale la porte. Un coup suffit à fendre le fer, le bois et le métal. Dans un choc titanesque, la porte s’effondra, tandis que Baros criait son triomphe. La défense et l'espoir principale de la ville venait de s’effondrer en un seul instant. Silencieux, Baros laissa les hordes sans fin du grand nord entrer dans la cité, sans même laisser le temps aux kislevistes de se rassembler en armes. Une lueur rouge sang apparut alors dans ciel. Le prince démon sourit à la manière d'un dément fou furieux, et s'élança à la tête de ses troupes dans la cité, qui était désormais à la merci du chaos...

Dans un cri guerrier, un autre guerrier kisleviste s'élança à travers les débris de bâtiments et les cadavres de ces congénères contre l'imposant démon de Khorne entrain d'étrangler un prêtre d'Ursun de sa main droite. Ce dernier ne daigna même pas regarder l'humain qui e chargeait et l'abattit d'un mouvement de sa lame démoniaque, continuant de fixer sa victime tentant de se défaire de son entreinte d'acier. Il lui montra ses dents jaunis, dont coulait le sang de ces précédentes victimes, puis lui dit sans relâcher son emprise:
"Je t'avais bien que j'offrirai ton crane à mon maître, humain. Croyait tu réellement que tu pourrai me faire face ?
- Vous... s'étrangla le prêtre, Vous n'aurez pas Praag, je le jure devant Ursun...
- Pauvre simplet. répondit Baros en enfonçant une de ses griffes dans la gorge du kisleviste, Ce n'est pas moi qui aurait Praag, mais les hordes qui mont suivis jusqu'ici."

Le prince démon laissa choir le corps inanimé du prêtre parmi les autres cadavres, puis se tourna vers le reste de la ville. Praag était perdue, ces rues grouillaient désormais de bandes barbares et hommes-bêtes, saccageant la cité tandis que les guerriers du chaos dressaient des idoles de cranes et de corps en l'honneur des Dieux Sombres. Certains se dirigeaient également vers le grand temple d'Ursun, où était réfugié les derniers kislevistes, afin d'exterminer jusqu'au dernier défenseur. Ce n'était qu'une question de temps pour la cité, avant que celle ci ne soit mis à bas complètement. Baros fut satisfait, car bien que ces intentions n'étaient pas centrées sur la chute de Praag, il avait fait couler le sang de manière abondante durant ce siège. Des centaines d'hommes de kiskev étaient morts sous les coups de la Légion Sanglante, et cela devrait plaire à Khorne.
A ce moment, des bruits de pas se firent entendre près de lui. Dans la rue à sa droite déboula alors tout un régiment de lancier de la Garde du Griffon, mené par un Druzina. Baros sourit de manière sinistre. Le carnage n'était pas finit...
Le Druzina était équipé d'un armure lourde et d'une lame enroulé d'une aura givrante. Mais Baros s'en moqua, car il lui suffirait de lui enlever son arme pour qu'il soit inoffensif. Les lanciers de la Garde du Griffon était bien une cinquantaine, et connaissant les capacités de ces guerriers, ce serait un vrai défi pour le serviteur de Khorne. Le regard plein de haine, le Druzina ordonna aux soldats de charger le démon selon leur tactique habituelle. Les lanciers se séparèrent lors en deux bataillons de vingt cinq soldats chacun, puis formèrent un carré et chargèrent le prince démon en formation serrés, toutes lances dehors. Baros grogna et partit à leur rencontre.

Dans un hurlement de fureur, Baros percuta un des bataillons avec une violence inouïe. Il brisa comme des feuilles deux pauvres hommes, avant d'en décapiter un de sa lame. Il attrapa ensuite la lance de l'un d'eux, et s'en servit pour projeter son propriétaire dans les airs. Voyant leurs compagnons d'armes se faire occire de la sorte, les lanciers répliquèrent et donnèrent l'assaut. Les lances se plantèrent dans la peau d’airain du colosse, mais ce dernier n'en fit rien et pourfendit trois autres lanciers d'un revers de son arme d’éther. Mais la Garde Griffon ne lacha pas, et frappa sans cesse. Bientôt, du sang écarlate sortit de plaies du démon. Ce dernier poussa un grondement de colère, et projeta sur plusieurs mètres les cinq gardes en face de lui dans un mouvement rageur. Il s'envola ensuite dans les airs, et piqua de suite après sur la formation réduite. Les humains n'eurent pas le temps de s'enfuir que la force colossale de Baros en écrasa trois d'un coup, et fit trembler le sol sous le choc. Lorsque la poussière retomba, les derniers lanciers tentèrent de repasser à l'attaque, cherchant les points faibles du corps démoniaque. Mais le démon fit siffler sa lame, et découpa les lanciers restants dans une effusion de sang immonde. Il se tourna ensuite vers le régiment suivant qui l'attaqua de suite, le blessant encore une fois de partout. Oubliant la douleur qui l'accablait, Baros se dressa de toute sa hauteur face au régiment. Il attrapa ensuite l'un des premières lignes, et arracha sa tête de ses dents pointus avant d'arracher le cœur d'un autre en face de lui. Il frappa ensuite dans le tas, imité par les lanciers qui répliquèrent avec fureur. Le combat fut violent, aucun de deux camps ne reprenant son souffle. Les lances se plantèrent dans le corps du géant, mais ce dernier passa outre la douleur, et taillada les rangs kislevistes. Leurs cadavres vinrent le gêner dans sa progression, c'est pourquoi il poussa un cri puissant dont la puissance de l'aura dégagée envoya voler cadavres et combattants sur deux ou trois mètres. Malgré la vaillance des lanciers, Baros était décidément trop fort, et il les massacra jusqu’au dernier de la manière la plus violente qui soit.
Lorsque qu'il s'arrêta, il toucha de suite ses blessures qui recouvraient quasiment tous son corps. Mais il n'eut pas le temps de se reposer, car soudain déboula une dizaine d'ours polaires enragés. Le démon fulmina à l'idée de devoir affronter ces bêtes encore plus redoutables que les lanciers. Décidant d'en finir, il canalisa toute sa puissance, puis la relâcha en frappant violemment le sol. Le sol se fissura, et une onde surpuissante balaya toute une partie de la ville. Les bâtiments effondrèrent, le ciel se couvrit subitement, et les combattants au alentour furent emportés par la puissance du choc.
Lorsque le calme revint, et que le soleil éclaira la ville dévastée, Baros se tenait à genoux parmi les décombres. Quand aux ours polaires, il étaient à présent réduits à l'état de pulpe sanguinolente. Au milieu de ruines d'un bâtiment, quelque chose bougea. Le Druzina en sortit finalement, chancelant et gravement blessé, mais vivant contre toute attente. Il tenta de ramper au milieu des décombres et des cadavres de chaotiques et de kislevistes, quand il fut attrapé par une énorme main. Baros le souleva de terre, et plongea son regard de mort dans le sien. Il crut lire de la peur et de la misère dans le regard de l'homme anéanti, mais il n'était pas là pour faire de la pitié. Il prit alors l'homme entre ses deux mains, et dans un cri de rage sépara le pauvre mortel en deux. Laissant tomber les restes du kislevistes, il hurla de victoire aux cieux rougeoyants. Alors qu'il allait fêter sa victoire, il fut prit de violentes convulsions. Une nouvelle explosion se produisit, cette fois en lui, créant un cratère dans le centre de la ville.

De cette explosion se releva un personnage encore plus grand, plus musculeux et par conséquent plus imposant. Ses cornes avaient poussées, et ses ailes aussi. Son visage n'avait à présent plus rien d'humain, et ressemblait à un mélange de taureau et de chien de l'enfer. A présent, une imposante hache à double tranchant faites dans les flammes de l'enfer même se tenait dans sa main droite, tandis que sa main gauche portait un long fouet barbelé, aux milliers de piques aiguisés. Le monstre se releva, dépassant les statues de Kislev encore debout, et fit trembler le monde dans un hurlement effroyable. Il n'en revenait pas. Son maître avait finalement vu qu'il était temps pour son favori d'atteindre la perfection. A présent, Baros l’Implacable c'était relevé en un démon majeur surpuissant, dont la fureur et la force pourrait détruire tout Kislev. Sans plus tarder, il rassembla tous les démons de Khorne présents dans la ville, puis se remit en marche vers le sud.