Plaine du sacrifice eternel.

Armée de Malkor Cemeterra: 2100 points d'armée.
Jakob: responsable de 5000 points de pertes.
Viktor Dracul: responsable de 5000 points de pertes.
Chen Liu Laozhi: responsable de 2000 points de pertes.
Aérëndil~Finwë: responsable de 1000 points de pertes.
Enril: responsable de 1000 points de pertes.
Ameanor: responsable de 500 points de pertes.

Le buveur de sang Malkor Cemeterra, serviteur personel de Khorne dans les royaumes du Chaos, a reçu une nouvelle mission de la part de son dieu: prendre le controle du monde de Warhammer! Le seigneur démon a déjà fait son apparition dans les désolations du chaos, à la tête de la plus titanesque armée de démons de Khorne ayant jamais foulé le sol. Ils se sont déjà mis en marche vers Cathay, les royaumes ogres, Kislev et Naggaroth. Rien ne semble en mesure de pouvoir stopper leur marche destructrice, mais un miracle est toujours possible... Le buveur de sang est accompagné de 66600 points d'armée. Vous pouvez choisir de les combattre dans un des 4 foyers d'invasion pour ralentir leur progression.

Si votre perso est le chef d'une armée de démons, de guerriers du chaos, ou d'hommes-bêtes fidèles à Khorne, vous pouvez également choisir de vous joindre à l'invasion démoniaque. Vous aurez le droit au double de points d'armée (un niveau 4 aura droit à 4000 points par ex) et chaque victoire vous rapportera également 1 point de quête. Par contre, si vous subissez une défaite, c'est votre adversaire qui gagnera un point de quête. A la fin de chaque bataille, la moitié des pertes subies seront amputées au total de points d'armée de Malkor Cemeterra.

Le joueur ramenant les points d'armée totaux à moins de 3000 points pourra se rendre dans les désolations du Chaos défier Malkor en duel pour tenter de le repousser dans les royaumes du Chaos. Si la qualité de son rp s'avère insuffisant, le démon majeur recevra 10000 points d'armée supplémentaires. Si vous parvenez à le vaincre, vous obtiendrez 10 points de quête.

Au fil du temps, de nombreux héros se sont opposés à l'avancée des hordes chaotiques. Ces héros anonymes parvinrent à réduire considérablement les forces du démon majeur béni par son Dieu.

Malheureusement, les démons toujours innombrables continuèrent leur avancée conquérante sur les terres civilisées.

Quel sera donc le valeureux héros qui renverra enfin cette menace majeure vers les royaumes d'où elle est venue?

La victoire était totale, mais coûteuse. Après avoir longuement regardé le cadavre du grand prince démon, Migosh, partir lentement en fumée, il se tourna vers la vallée pour faire le compte des survivants de l'ost de la non-vie. Les zombies n'étaient plus, en soit ce n'était rien, mais il faudrait encore canaliser une très grande quantités de magie pour relever une telle horde. Les cavaliers, qu'ils soit de simples squelettes ou de puissants chevaliers de sang, avaient eux aussi tous péri dans leur charge. Ne restait au final que la meute vargheist, une poignée de goules, Kurukaër le Varghulf, et évidemment Emmanuelle, sa bien aimée. Cette armée grandement diminuée, avait très peu de chance de traverser les royaumes ogres sans encombre. Il devait se faire une raison, les démons n'étaient pas prêt de le lâcher de sitôt. Sa situation était désespérée.

Au départ, il était venu en Cathay pour y lever une légion, lever les morts sous la grande muraille. Mais après s'être confronté aux premiers démons qu'il croisa, il avait réalisé qu'il ne pourrait jamais faire usage de leur énergie énergie si instable pour mener à bien son projet. Ce n'était en soit, qu'un échec modéré, que représentaient quelques mois de marches dans des contrées dévastées pour un être plusieurs fois centenaire ? Mais à présent, les démons voulaient se venger de lui, et cette nouvelle victoire contre une armée venue le punir, ne ferait qu'attiser leur rage à son égard. Du moins, c'est ce qu'il pensait, la vérité était bien plus horrible. Deux de ses commandants vaincu par un seul et même impie, Khorne lui même avait fini par tourner son attention vers Dracul. La tempête, apparue avec Migosh et ses sbires, ne cessa point comme lors de la défaite de Garagas. Quelque chose se préparait. Un voile de mort tomba sur le champ de bataille au fur et à mesure que les nuages gagnaient en volume, devenant chaque secondes,un peu plus intimidants. Triste ironie pour une armée de morts, mais triste réalité aussi.

Lentement, les derniers zombies qui subsistaient encore, périrent. Comme démembrés par une force invisible. Les goules, prises de panique, virent leurs cages thoraciques exploser dans des geysers de sang et d'organes innommables. Les vargheist avaient pris la fuite bien plus tôt, mais Kurukaër, dépourvue d'ailes dont il savait faire usage, fut lui aussi rattrapé par l'invisible. Il tomba en poussière, comme s'il n'avait jamais existé. Dracul lui, ne s'effraya pas pour autant, se laisser gagner par la peur lui aurait embrouillé l'esprit. Malgré cela, il ne comprenait toujours pas ce qui se passait. Levant les yeux vers le ciel, vers ce temps qui semblait responsable de tous ses malheurs. Il se rendit compte que l'oeil du cyclone se formait juste au dessus de lui. Ce n'était plus une tempête, c'était un ouragan. Un ouragan de colère et de fureur. Il se sentit partir, était ce comme cela que tout allait finir ? Emmanuelle, sous sa forme de banshee, se précipita sur lui, pour tenter de sauver son aimé, en vain. Elle ne parvint même pas à l'atteindre avant qu'il ne disparaisse, il revoyait encore sa main tendu désespérément vers lui, était ce cela, la vraie mort ?

L'expérience est difficile à décrire, encore plus à saisir. Ce n'est pas comme un malaise, vous ne vous sentez pas vidé de vos forces, vous avez l'impression que c'est le monde lui même, qui se vide autour de vous. Aspirez par cette source de pouvoir, vous ne vous rendez pas compte que c'est c'est vous qui disparaissez, et non ce qui vous entoure. Votre vue devient floue, votre voix s'éteint devant tant d'incompréhension, vos oreilles s’assourdissent de tant d'énergie. Cela ne dure qu'un instant, moins lentement que la foudre qui descend des cieux, à peine plus doucement que la lumière. Mais votre perception n'est plus vôtre, alors cet instant se prolonge, qu'est ce qu'une seconde, qu'est ce qu'une minute, qu'est ce qu'une heure ? Les jours, les mois, les années et même les siècles. Aucune notion du temps, ne donne une telle sensation de durée. Pourtant, vous n'êtes déjà plus là, vous êtes là où l'on vous a mené de force, là où la magie vous a déplacé, là où elle vous a condamné.

Dracul, genoux à terre, eu bien des peines à se détacher du sol. Ses oreilles bourdonnaient encore, comme si mille chimères hurlaient ensembles. Mais au fur et à mesure qu'il retrouvait ses sens, ce brouhaha infernal ne cessa point. Il n'était nullement l'oeuvre d'une quelconque souffrance de son ouïe. Cette cacophonie de hurlement plus bestiales et sauvages les uns que les autres, était reconnaissables entre toutes les horreurs du monde, les légions sans âmes, les démons. Un million, peut être un milliard, ils l'encerclaient et se riaient de lui. Il devinait leur présence et leurs regards moqueurs avides de sang et de batailles, il n'avait pas besoin de les voir pour cela. Ainsi garda il longtemps la tête fixée vers le sol. Le regard figé vers cette terre gelée, stérile et imbibée de magie impure. Il devait se trouver dans une sorte de cratère, un affaissement du sol de plusieurs dizaines de mètres de large ... non, pas un cratère, une arène.

Pour la première fois depuis longtemps, quelque chose en lui se réveilla, quelque chose qu'il avait depuis longtemps enfoui au plus profond de lui même. Quelque chose qu'il avait souhaité voir disparaître, quelque chose qu'il reniait, qui le dégoûtait. Quelque chose dont il ne tirait aucune fierté, sa faiblesse éternelle, son humanité. Emmanuelle était cette part, ce fragment qui l'avait rongé. Son amour pour elle l'avait mené à la folie, l'avait poussé à commettre des erreurs, et malgré le prix à payer, il l'avait aimé. Était elle morte, oui elle l'était, son âme, ou ce qu'il en restait sous cette forme de banshee, n'était qu'une ombre. La vraie Emmanuelle, celle qu'il avait aimé, était morte là où commencèrent ses souffrances et sa torture. Il s'était attaché à ce spectre, à ce lambeau de personnalité qui lui rappelait des jours heureux. Mais cette fois, elle n'était plus, son armée réduite en cendre, elle n'y avait pas échappé. Il en était certain, la magie démoniaque l'avait effacé, renvoyé de ce monde, et sous ces yeux. Un choc annonça l'arrivée de celui qu'il avait insulté par ses actes, celui qui venait exercer sa vengeance. Mais il s'en moquait, tout ce qu'il lui restait venait de lui être prit, encore. Nul humain, aussi courroucé soit il, ne pouvait rivaliser avec la fureur d'un démon de Khorne. Et pourtant, Dracul n'avait à présent, plus rien d'humain.

Les deux princes qu'il avait combattu, ceux qui lui avaient donné tant de mal lors de ses batailles en orient, il comprenait à présent qu'ils n'étaient que du menu-fretin pour celui qui se dresse contre Khorne en personne. Incarné dans un corps de démon, le dieu du sang en personne venait le punir pour son insolence. Son avatar avait pour nom Malkor Cemeterra, et il était le plus rand, le plus puissant, et le plus cruel des buveurs de sang à avoir foulé le sol du monde depuis depuis le grand cataclysme et l'effondrement des portails polaire.

Son corps avait l'apparence d'un homme bête, mais un homme bête de huit mètres de hauteur, au faciès plus monstrueux qu'un de leurs seigneurs de guerre et à la fourrure plus sombre que les nuits sans lunes. Ses muscles étaient volumineux, les veines ressortant comme si la pression pouvait les faire éclater à chaque instant, irradiant la magie pure qui coulait dans son sang. Seules ses longues jambes terminées par une paire de sabot fendu, semblaient normalement constituée. Ses cornes et ses griffes, n'avaient rien à envier aux plus vieux des dragons-ogres, même les membranes de ses gigantesques ailes de cuir rouge se terminaient par des excroissance osseuses acérés comme des crocs.

Pas une seule partie de tout son corps infâme n'était une arme prête à donner la mort sur sa simple volontés. Et là où il n'y avait ni cornes ni griffes, de larges plaques d’airain au pieux affûtés tels des lances, faisaient offices d'armure. Une armure à l'apparence impénétrable et parsemée de crânes et de runes en guise de fioritures. Dans sa main gauche, un fouet barbelé à l'image du reste de son corps. Dans sa main droite, une hache à double tranchant presque aussi grande que son torse de géant, décorée du sceau de son dieu infâme. Tel était Malkor Cemeterra, et tel était à présent l'ennemi mortel du Stryge. Pour lui, comme pour n'importe qui d'autre en ce monde, c'était comme voir la grande faucheuse en face de soi. Mais Dracul était à présent dans un tels état de rage, qu'il était prêt à entraîner la mort avec lui dans l'oubli.

"Sais tu pourquoi tu es ici pauvre créature ? Tu es ici car tu as contrarié mes plans et ceux de mon maître. Khorne prend tout autant de plaisir à voir couler le sang de siens que celui de ses ennemis. Mais quand on décapite ses chefs et qu'on le fait reculer, sa colère prend alors une toute autre ampleur et il exige le crâne du responsable, il t'a donc fait venir jusqu'à moi pour que je te ..."

Il ne l'écoutait pas, au mieux entendait il la cacophonie des sanguinaires comme un brouhaha indicible et une voix qui résonnait comme un échos lointain dans son esprit. Emmanuelle, c'était la seule chose, le seul mot, qui occupait toutes ses pensées. Ils s'étaient connu bien avant de recevoir le don de la non-vie, ils s'étaient aimé à la folie avant de rejoindre les Von Carstein et d’adhérer à leur espèce. Dans la mort, ils continuaient à s'aimer, la défaites des seigneurs vampires puis la traque de ceux-ci n’entacha en rien leur amour, jusqu'à ce que les répugnateurs les retrouvent. Ils l'avaient banni dans cette crypte scellée et la lui avait arrachée. Des siècles durant, son corps avait dépéris par manque de sang frais, mais pas autant que son esprit de par l'absence de sa bien aimée.

Lorsqu'il fut enfin libérer de sa prison, sa peine fut grande de ne retrouver qu'une banshee animée par quelques souvenir de bonheur. Sa colère et sa tristesse le furent encore plus lorsqu'il avait appris son destin tragique et la torture qu'elle avait dû endurer avant de succomber. Elle était sa part d'humanité, et cette ordure venait de la lui prendre définitivement. Alors que Malkor continuait son beau discours, dans l'intention de faire durer le plaisir de son maître, Viktor, face contre terre, versa une larme, la première et la dernière de toute son existence. Avec cette goutte d'eau pleine de sens et de douleur, sa part d'humanité le quitta à jamais. Sans atteindre la fin des belles paroles de son adversaire, il bondit en avant, la haine et la douleur comme seul fin. Le démon interrompu, para le coups de la griffe d'acier du manche de son arme, surprit. Mais la tournure des événements lui convenait parfaitement, et il répondu au regard bestial et haineux du strygge par un sourire cruel.

Le lien d'une petite musique qui vous mettra bien dans l'ambiance

D'un large geste, Malkor envoya Dracul voler à l'autre bout du cratère. Quelque chose en lui avait changé, il le voyait bien. Ce n'était plus le même adversaire, ou en tout cas il n'était plus dans le même état d'esprit. Il n'avait jamais senti autant de colère chez un être vivant autre qu'un serviteur de Khorne. C'était comme-ci la mort n'avait plus d'importance pour lui, mais pourtant il était décidé à sortir vainqueur de cette bataille. Or Malkor le savait, il n'y avait pas pire adversaire qu'un homme qui se bat pour vivre mais pour qui la mort est sans importance. Il y avait longtemps qu'il n'avait observé cela, et il resta statique quelques instant, à observer sa proie.

Les vents de magie commencèrent à tourbillonner dans le cratère, et une tornade éthérique ne tarda pas à se former. Sa source n'était autre que le strygge, même dans un état de fureur bestiale, il arrivait à faire appel à la magie. Or, les désolations du chaos sont la sources même des huit vents, Malkor assista à la scène, curieux. Les yeux de la goule devinrent luisant comme le fer rouge qu'on s'apprête à battre en épée. Ses muscles se gonflèrent violemment dans une aura de ténèbres. Le sort de vigueur infernale avait décuplé les forces de son corps. Le démon se délecta de la scène, le combat allait devenir intéressant, bien que d'un autre côté, il était répugné par cette utilisation de la magie, ce qui attisa encore plus sa colère. Prêt à charger, Malkor hésita cependant lorsqu'il senti les vents de magie s'agiter à nouveaux.

A genoux, reprenant son souffle après l'effort considérable qu'il venait de fournir, le vampire était pourtant en train de lancer à nouveau un puissant sort. Soudainement, il releva brutalement la tête et hurla de fureur. Un cris monstrueux et terriblement aigus, qui se propagea telles une onde de choc. Un cris dignes des plus grands monstres de ce monde. Même la pierre se brisa face aux vibrations engendrées. Mais alors que son souffle de la non-vie s'épuisait. Le strygge constata avec rage qu'il avait à peine blesser le buveur de sang. Malkor, protégé par de puissantes runes de Khornes anti-magies, avait pourtant vu son épaisse peau de cuir se faire écorché par le hurlement. Mais le sang, peut importe sa provenance, attise la colère de Khorne, le vrais combat allait seulement commencer.

Le sol trembla à nouveau sous les pas pesants de la charge de Malkor. Au contraire, bien qu'il ai gagné en masse musculaire et en poids, la charge furieuse du strygge se faisait avec légèreté et agilité. Leur impact fut comme le choc de deux titans célestes. La grande hache percuta la griffe gauche de Dracul, une arme ordinaire aurait été incapable de la stopper, mais ces griffes d'aciers avaient déjà goûté au sang de deux princes démons, imprégnées de leur essence elles étaient à même de rivaliser avec la gigantesque hache. Les griffes de sa main droite se dirigeaient à présent vers la tête du colosse. Mais avant qu'il n'est eu le temps de la voir, la main libre de Malkor se saisis de son bras tendu et d'un nouveau geste vif, l'envoya s'écraser contre la parois du cratère.

Se réceptionnant comme l'aurait fait un fauve, le vampire était de nouveau en train de charger, mais le démon ne le lui laissa plus l'opportunité de passer outre sa garde. Les passes d'armes, les parades et les esquives s'enchaînèrent avec brutalité des deux côtés. Mais plus le temps passait, plus Malkor prenait l'avantage sur son ennemi. Dracul ne faiblissait pas loin de là, mais aveuglé par la rage il répétait ses coups semblablement alors que le démon, capable de maîtriser sa colère, s'adaptait au style de combat du vampire. Le combat atteint son paroxysme lorsque le long fouet barbelé se referma autour de la cage thoracique de Dracul.

Surpris et hurlant de douleur alors que les pieux s'enfonçaient dans sa chair, il stoppa net son offensive, piégé. Malkor tirait avec force sur son fouet, à la fois pour resserrer son emprise sur lui, enfonçant plus profondément les pics, mais aussi pour l'attirer à portée de sa hache. Cependant, Dracul eu un éclair de lucidité et au lieu de résister, il se jeta droit en avant. Ne s'attendant pas à cela, Malkor fut prit au dépourvu et se vit asséné un coup de griffes en plein visage. D'un battement d'aile, il s'éloigna de plusieurs mètres en arrière, la main sur le visage. Avant de la retirer lentement, trois sillons entravaient à présent son rictus démoniaque mais il continuait à sourire, léchant avec délectation le sang qui perlait jusqu'à ses lèvres. Le seul coup que Dracul avait réussi à lui porter n'avait n'avait eu pour effet que de lui faire gagner du temps, alors que son propre corps était couvert de plaies dus aux nombreux coups de haches, qu'il n'avait pas pu tous esquiver. La situation s'annonçait mal pour lui, très mal ...

Surmontant sa haine et sa colère, Dracul réalisa qu'il ne gagnerait pas en continuant ainsi, il tenta donc une dernière attaque frontale. En y mettant toute sa force et sa rage, peut être pourrait il blesser mortellement Malchor à la tête. S'élançant alors sur les vingt mètres qui les séparaient, il acquis une grande et vitesse et sauta à hauteur du cou pour égorger le démon. Mais celui-ci, las de ce petit jeu, le saisis de son fouet en plain vol avant de le rabattre violemment vers le sol. Puis, déployant ses gigantesques ailes de cuirs, il s'envola dans les airs, montant droit à la verticale, droit vers Morslieb, avec le vampire toujours accroché au bout de son fouet.

L'air déjà glacial, le devînt encore plus au fur et à mesure qu'il gagnait en altitude. Tentant le tout pour le tout, Dracul desserra son emprise sur le fouet et se laissa glisser avec le bas au rythme auquel la corde barbelée se déroulait et se saisit de son extrémité juste à temps, juste avant la chute fatale. Avant que Malchor n'ai eu le temps de réaliser ce qu'il se passait, le vampire était déjà remonté jusqu'à son dos. Les épines du fouets, les pics de son armure et les excroissances osseuses de son corps, normalement meurtrières, faisaient à présent offices de parfaites prises pour Dracul se déplacer librement le long du corps du géant. Arrivant au niveau de la nuque du démon, celui-ci tenta de le saisir de sa main gauche. Mais après plusieurs essais infructueux, le vampire se saisit de son bras à pleines mains et l'embrocha sur l'un des cornes effilées du démon majeur. L'enfonçant toujours plus loin sur la corne, Malchor hurla de douleur et tenta de dégagé son avant-bras, dans l'incapacité de s'aider de son autre main, enchaînée à sa lourde hache qui pendait à ses hanches.

Le strygge se glissa alors sous l'horrible tête et plongea ses griffes en plein dans la jugulaire de son ennemis. Luttant toujours pour dégager son bras, volant de manière de plus en plus anarchique, Malchor ne pu rien y faire. Inexorablement, les parois musculaires s'écartèrent sous la pression des griffes et un flôt de sang en jaillis, envahissant en partie la trachée et remplissant les bronches démoniaques. Lentement, Malchor effectua son dernier battement d'aile avant de commencer à retomber vers le sols, plusieurs kilomètres plus bas.

Le grand buveur de sang avait prit son dernier envol. Dracul devait s'accrocher de toutes ses forces à la fourrure de son torse pour ne pas être emporté par le vent que créait la vitesse phénoménale à laquelle ils retombaient tous les deux. Cessant progressivement de lutter alors qu'il se vidait de son sang, Malchor lâcha tout de même une dernière phrase dans un gargouillis immonde.

"Khorne sera fier ... j'aurais versé mon sang ... et le tien !"
"Je te souhaite de tomber encore plus bas que les enfers sale souillure. Je suis déjà mort, je ne le serais pas une seconde fois, MEURT !"

Sous la lumière de Morslieb, le dos du strygge commença lentement à se gonfler. Deux excroissances apparurent et la peaux commença lentement à se craqueler. En plein milieux des désolations du chaos, aussi proche de la lune verdâtre et maudite, une mutation commençait à ravager le corps du vampire. La peau finit par céder dans un bruit de déchirure écœurant alors que dégoulinante de liquide amniotique, deux grandes membranes se déplièrent pour former des ailes monstrueuse. Arrachant à mains nues les yeux de Malchor avant de prendre son envol. Seul son hurlement d'agonie suffit à Dracul pour sortir de sa transe de furie. Battant pour le première fois des ailes, le strygge finit par se stabiliser dans les airs tout en continuant de regarder le démon majeur choir.

Bien qu'il se trouve à des centaines de mètres du sol, Dracul ne voyait qu'une mer rouge, rouge de sanguinaire jusqu'à l'horizon. La grande armée du chaos que Khorne avait invoqué pour ravager ce monde. Lentement, avec la mort de son meneur, l'armée commença à se dissiper dans l'éther. Avant de finir par disparaître complètement, laissant place à une steppe polaire. Paysage qui n'était entaché que par le cadavre dégoulinant de fluides noirs du buveur de sang. Sans le vouloir, il avait sauvé la vie à des millions d'hommes. Mais que ceux-ci n'aient pas à se réjouir trop vite, toute trace d'humanité ayant déserté son âme, il vouait à présent son existence à l'éradication de la race humaine, de grandes batailles allaient suivre, et peut importe qui en ressortirait vainqueur, car les morts le suivent ...