La Forêt Hantée.

Je m'éveillais dans ma sombre hutte de branchages. En me levant j'essayais de rassembler mes souvenirs quelques peu brouillés par la fête d'hier, et surtout les 15 tonneaux de Bière Naine. J'avais été chassé de ma Tribu, les Ventres Tonnerres qui vivaient au Sud des Montagnes des Larmes, car j'avais détruit la moitié du camp en provoquant une avalanche avec un rot trop sonore. Seule mon grade de Cogneur et le fait que j'étais le favori du Tyran m'avait permis de m'en sortir sans trop de coups. Exilé de ma tribu, mes chances de survie étaient minces, mais j'avais réussi à sortir des Montagnes pour aller m'installer dans la Forêt Hantée. Là j'ai réussi à survivre en engloutissant quelques Gors imprudents. Fort heureusement, j'avais réussi à trouver des Ogres exilés aussi de leur tribu. Hier on avait pillé une caravane naine et fait la fête.

Aujourd'hui, les affaires reprennent. J'entendis le bruit qui m'avait réveillé, une nouvelle caravane passait prés du campement. A en juger par la langage (du Reikspiel), c'était des Impériaux, donc des faibles. Je rassemblais mes Troupes, 5 Ogres et 4 Ventres Durs, et nous allâmes intercepter les passants. En nous voyant surgir des fourrés, ils sortirent aussitôt leurs armes. Je comptais une vingtaine d’Épéistes et 10 Arbalétriers pour protéger une Caravane de 4 Chariots. Il y avait aussi 12 Caravaniers, 3 par chariot et le Maître de Caravane. Je leur adressa la parole en Reikspiel, le seul langage que je sais à peu prés parler avec l'Ogre:

"Nous vouloir aucun mal. Nous vouloir protéger vous." Je souris "Contre Argent, bien sûr."

Le Maître de Caravane m'avertit alors:
"Dégage infâme bête. Nous ne payerons jamais des gens de votre espèce. De plus nous pouvons nous débrouiller tous seuls."

J'éclatais de rire "Vous pouvoir tuer nous? Vous être que 30, alors que nous être 10 Ogres. Vous avoir aucune chance. Mais moi proposer marché. Moi défier chef en duel, si moi gagner, nous protéger vous. Si moi perdre, vous pouvoir passer sans payer. Si vous refuser marché, nous écraser vous et voler tout ce que vous avoir."

Le Maître de Caravane sauta alors de son chariot et dégaina un pistolet à deux coups qu'il déchargea dans mon ventre. Les balles ricochèrent sur ma plaque ventrale, et je lâcha alors mes armes avant de lui foncer dessus à toute vitesse, il n'eut que le temps d'empoigner son épée, que déjà, je fus sur lui. Avant même qu'il put lever son épée, l'une des cornes que j'avais fixées sur ma plaque ventrale transperça sa tête. Je continuais de courir quelques pas, arrachant sa tête de ses épaules et piétinant son corps, le réduisant à l'état de bouillie. Aussitôt, le Chef des Épéistes déclara qu'il acceptait notre aide. Je lui demandait alors 50 couronnes par Ogre, plus une prime si on tuait des ennemis et 50 Couronnes de plus si un Ogre était tué.

Nous cheminâmes ensemble, jusqu'à une clairière. Là, nous entendîmes des hurlements sauvages sortir des buissons. Une vingtaine de Gors et une trentaine d'Ungors sortirent en hurlant des buissons. Les Arbalétriers firent alors feu, tuant 2 Gors. En hurlant encore plus fort que les Gors, je m’élançai avec mes Ogres. Du coin de l’œil, je vis les Épéistes charger aussi. Avant e contact, 5 Gors de plus étaient tombés sous les tirs des Arbalétriers. A la tête des Ventres Durs je percutai de plein fouet les Gors restants, en tuant 3 sur le coup. Je n'eus que le temps de voir 5 Ungors tomber sous la charge des Buffles et des Épéistes que j'étais pris par le combat. Je vis ce qui ressemblait à un chef et lui hurlait alors en Ogre:

"Espèce de Bouc mal léché Viens te battre si t'es une bête. Je pisse sur tes descendants et je crache sur tes Ancêtres."

Il n'avait certainement pas compris le sens du message, mais il hurla encore plus fort( je n'y avais pas mis toute ma voix, ne voulant pas rendre mes Ventres Durs sourds), et s’élança vers moi. D'un grand coup de massue je lui cassa trois côtes. En retour, il me cala un coup d'épée si fort, que ma plaque ventrale en fut ébréchée. Lâchant alors ma massue, je le saisis alors par les cornes, et ne prenant même pas la peine de lui briser la nuque, tant il m'exaspérait, je l'avalai tout rond, ne recrachant que l'épée, cassée en trois morceaux par ma mâchoire. Je ramassa alors ma massue, et envoya un grand coup dans un tas de Gors, 6 furent projetés dans tous les sens. e continuais ainsi le massacre, tant et si bien qu'en 5 minutes, tous les Hommes Bêtes étaient soit morts, soit en fuite. Quand à nous, nous n'avions perdu que 3 Épéistes, et un Ogre avait une blessure au bras, à cause d'une lance.

Nous continuâmes alors notre route. Les regards des Impériaux étaient devenus différents. Ils ne nous regardaient plus avec mépris, comme on regarderait des Gnoblards voulant se faire plus gros que les Ogres. Ils nous regardaient maintenant avec une certaine forme de respect devant nos capacités guerrières, mais aussi avec peur, en imaginant ce que nous pourrions leur faire.

Nous cheminâmes pendant le restant de la journée. Quand la nuit se mit à tomber, je laissais les Buffles monter la garde autour du Camp et je partis avec les Ventres Durs à la chasse. Je savais que les Humains avaient des provisions, mais je savais aussi qu'ils n'en auraient jamais assez pour ma tribu et qu'un Ogre affamé est une des plus dangereuses créatures du Monde de Warhammer.

Nous tombâmes assez rapidement sur une troupe de Sangliers en train de se coucher dans les fougères. J'ordonnai alors à mes Ventres Durs d'encercler la Clairière. Au bout de 5 minutes, quand ils furent prés, je fonçai sur les Sangliers en hurlant. J’abattis mes poings, en tuant 2 avant même qu'ils se relèvent. 3 d'entre eux me chargèrent alors, tandis que les femelles et leurs petits s'enfuyaient, dans la direction de mes Ventres Durs. Je ne me faisais pas de soucis pour eux, et me concentrais sur les Sangliers qui me menaçaient. Je tuais les premier en lui sautant dessus, et en l’écrasant sous mon poids. Ce faisant, je m'exposais quelques peu aux coups des autres, aussi purent ils m'atteindre à la deuxième charge. L'un d'eux m'enfonça ses défenses dans la plaque ventrale qui gémit sous le choc L'autre, me visait les mollets, mais je l’attrapais par les défenses et le soulevais en l'air. Je le lançais alors sur l'autre,. On entendis un craquement, et si le sanglier qui avait été lancé ainsi put se relever, l'autre resta à terre, la colonne vertébrale brisée au niveau des cervicales. Cependant à ses grognements, on comprenais qu'il était encore vivant. Le dernier combat fut bref, tandis que le sanglier me chargeait pour la énième fois, j'évitais sa charge et joignant mes mains, je lui assenais un énorme coup sur la nuque, la broyant sous le choc.

Lorsque nous ramenâmes nos prises au camp, les Impériaux furent épatés. Nous ramenions 4 énormes sangliers mâles d’environ 150kg chacun, 6 femelles de 100kg, et 24 marcassins d'une vingtaines de kg. Nous creusâmes alors un grand trou, où nous entassâmes du bois, que nous fîmes bruler jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que des braises. Nous y plaçâmes alors des quartiers de viande, que nous retirions quand ils étaient cuits pour les remplacer par d'autres. Et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de Sangliers. Les Impériaux nous regardèrent alors avec encore plus d'étonnement, nous avions englouti chacun prés de 150 kg de chair, d'os, et de viscères (les Sangliers avaient été tranchés, mais ni dépecés, ni vidés, la peau avait été calciné, et le reste avalé).

Au bout d'une semaine de voyage, nous arrivâmes chez les Taxe à Mort, la deuxième Tribu qui habitait la Forêt Hantée. En chemin nous avions juste croisés quelques Gors qui s'étaient enfuis quand ils avaient vu ma tribu charger en hurlant. Les Impériaux que nous avions escortés nous quittèrent presque avec regret quand ils virent l’efficacité de notre protection, en effet, la dernière fois qu'ils avaient fait ce voyage, ils avaient essuyés pas moins de 5 attaques en une semaine de voyage, chacune prélevant un lourd tribut parmi les membres de leur Caravane. Grâce à nous, ils y avaient échapper.

Quand nous vîmes la barricade que les Taxe à Mort avaient dressée sur la route, nous demandâmes notre paye, c'est à dire 500 couronnes de base, plus une prime de 10 couronnes par Gor et de 3 Couronnes par Ungor, pour un total de 790 couronnes, c'était cher, mais moins que s'ils avaient dû se défendre sans nous. Ils nous payèrent donc de bon gré, et nous les accompagnâmes jusqu'à la barricade. Là, nous vîmes pointés sur nous 8 gueules de Crache Plombs, tandis qu'un Ogre avec un accent encore pire que le mien annonçait:

"Etrrrangers, donner 1 courrrrrronne parrr homme vouloirrr passer. 5 courrrrrronnes par charrriot vouloirrr passer. Si Ogrrres vouloir passer, alorrrs ça êtrrre 5 Courrrrrronnes par Ogrrre vouloirrr passer."

Les Impériaux payèrent, et purent passer. Nous nous rebroussâmes chemin, pour nous diriger vers les montagnes qui bordaient la Forêt. Là, nous trouvâmes une petite tribu d'Ogres, un peu plus puissante que la mienne. J’aperçus un Ogre assez gros, qui semblait être le chef (bien qu'il ne méritât pas le grade de Tyran). A ses côtés cheminaient 4 Ventres Durs, 10 Buffles et 4 Crache Plombs. Je m’avançais alors vers eux, et leur dis en Ogre:

"Et toi, le Grand maigre devant. Tu es si chétif qu'on dirait un Sans-Panse. Tu n'es pas digne de mener cette tribu. Tu ne la méneras jamais vers des victoires et de la boustifaille. Moi qui ais la Panse aussi grosse qu'une Montagne, je te défie. Allons dans ta Fosse à Viande, pour voir qui es le plus fort. A moins que tu ne sois tellement chétif que tu n'en a pas."

Il me répondit:

"Si tu as la panse aussi grosse qu'une Montagne, c'est que les Montagnes n'existent pas. Ma Fosse à Viande est à quelque minutes de marche, du moins pour des bons Ogres, peut être est tu aussi lent qu'un humain, comme tu es aussi chétif qu'un elfe."

En poussant un Rugissement qui provoqua une avalanche de roches, je me ruais vers la direction de son camp qu'il avais montré du doigt. Bien que je sois plus loin, endurci par la marche, et engraissé par la viande, j'arrivais avant lui. Je me plaça alors dans la Fosse, tout en sachant que c'était normalement au Tyran en place de s'y placer en premier, je montrais ainsi que je n'avais pas peur de lui, et qu'il n'étais pas un Tyran. En voyant cet outrage, il me fonça dessus en hurlant. Je pris alors ma massue, mon Poing de Fer, et en hurlant encore plus fort que lui, tellement fort qu'on n'entendis même plus sa voix, je fonçai moi aussi. Vision apocalyptique, 2 Géants de 300 kilos se fonçant l'un dans l'autre en hurlant à en fendre les pierres (et d'ailleurs plusieurs pierres se fendirent).

En arrivant, je mis ma plaque ventrale en avant, montrant ainsi non seulement ma panse, signe de puissance, mais aussi faisant des cornes qui l'ornaient de dangereuses armes. Il n’eus pas le temps d'éviter et reçut les cornes dans la poitrine On y vit alors, deux trous gros comme une couronne d'où sortaient des flots de sang. Il tenta de riposter en envoyant sa masse dans ma figure, mais je parais avec mon Poing de Fer, et sa masse se brisa. Je jetais alors mes armes pour montrer que je n'en avais pas besoin, et l'empoignais à bras le corps. Je serrais, serrais, tandis que mes cornes transperçaient sa plaque ventrale de mauvaise qualité, on l'entendit rugir de douleur, tandis que ses côtes craquaient une par une, et que mes cornes s’enfonçaient pouce par pouce dans les chairs de son ventre, crevant sa panse, et lui causant la pire douleur que peux subir un Ogre. Après 2 minutes durant lesquelles on entendit qu'un concert de craquements d'os et de rugissements de douleur, il se tut, et sa tête se pencha sur le côté. Il était mort. Je lui arrachais alors la tête et l'enfournais, sans daigner enlever le casque cela aurait prouvé que j'avais peur de ne pas pouvoir le digérer), et je continuais ainsi, dévorant mon rival en armure, ne laissant que sa massue brisée sur le sol. Enfin je poussais un rugissement bestial et hurlais:

"Je suis le chef de cette tribu".
Peu après, alors que je retournais vers ma Tribu avec mes nouvelles troupes, je vis 6 Cavaliers Férox, qui chassaient prés de la lisière. Lorsque je les vis, je me dis aussitôt qu'il me les fallait pour ma Tribu. Je leur demandais donc s'ils voulaient se faire embaucher pour 100 Couronnes et 5% des prochains butins par tête, le prix était exorbitant, mais je savais qu'ils le vaudraient. Le plus gros qui semblait être le chef, me dit que ce n'était pas assez, je me ruais alors sur lui, et réglai ce différend de prix à la manière Ogre, c'est à dire à grand coup de massue dans la tronche. Hélas je frappais si fort que je le tuais en quelque coups, et son Férox avec. Cependant les 5 autres acceptèrent mon offre avec joie.