Hauts Elfes VS Démon

Hauts Elfes
Ameanor Dréanoc Noble Haut Elfe niveau 3
60 lanciers pour 300 points
50 archers pour 250 points
15 princes dragons pour 450 points

Hauts Elfes
Aérëndil~Finwë Noble Haut Elfe niveau 4
40 archers pour 200 points
100 lanciers pour 500 points
4 chars de tiranoc pour 200 points
2 balistes a répétitions pour 300 points
20 gardes phénix pour 150 points
5 aigles géants pour 150 points
25 heaumes d'argents pour 500 points

TOTAL: 3000 points

VS

Démon
Baros l'Implacable Prince Démon niveau 5
Buveur de sang de Khorne pour 400 points
150 sanguinaires de Khorne pour 1500 points
25 chiens de Khorne pour 500 points
10 équarisseurs de Khorne pour 600 points

TOTAL : 3000 points

Voilà deux semaines que j’avais quitté mon ancien compagnon, me dirigeant une nouvelle fois vers les terres froides et arides de Naggaroth. Suivant la piste des rumeurs entendues par les Durchiis que nous trouvions en route, nous marchions vers le nord, à la recherche de celle qui me fut dérobée il y a si longtemps. Nous approchions des tours de guet, avec une tension croissante, partant toujours plus au nord. Mais alors que nous montions un campement, une sentinelle vint me prévenir de l’approche d’un ost démoniaque. Poussé par mon arrogance, je rassemblai mes soldats, et marchais en leur direction, prêt à en découdre avec nos ennemis que nous combattions depuis sept mille ans. Très vite, de nouveaux rapports me firent mention d'une force bien supérieure en nombre, contre laquelle nous ne pouvions lutter. Je menais ces elfes à la mort et leur fin certaine car désormais, les démons étaient trop proches pour que je puisse nous faire fuir en sécurité. Nous courions à notre fin, mais elle ne se fera pas sans combattre, sans que chaque elfe ne vende chèrement sa peau et que le sol ne soit empli de cadavre.

Trouvant un terrain qui pourrait nous être favorable, j’arrêtais notre marche, positionnant mes archers au sommet d’une butte, mes lanciers, organisé en trois demi-cercles alignés, à son pied, et ma cavalerie entre ces deux derniers. Ainsi, nous attendions la venue de démons que nous pouvions déjà entendre approcher, encore quelques minutes et ils seraient sur nous. Pas un bruit ne filtrait de mes troupes, chacun sentait sa fin approcher à chaque hurlement démoniaque s’approchant de nous, nos chances de victoire étaient des plus minces, seul, nous ne vaincrons pas. Mon regard se porta à l’horizon, sur laquelle des formes torturées se dessinaient, toujours plus précise à chaque seconde qui passait. Nous ne pouvions céder, depuis toujours, nous protégeons cette terre contre la menace démoniaque, chassant seules les pires créatures qui puissent le menacer, défendant tout ce qui est bon en ce monde. Jusqu’aux derniers, nous combattrons, car tel est notre destin. Pourtant, seule la terreur suintait de nos lignes luisantes, je devais agir pour que cette bataille ne se transforme pas en débâcle. Je fis galoper mon cheval, me retrouvant en quelques secondes en face de tous mes compagnons.

-Mes frères ! Je lis dans vos yeux, la même peur qui couve dans mon cœur. Ce qui approche de nous dans l’ombre sanglante ne nous laissera pas la moindre chance, ces guerriers implacables frapperont sans cesse jusqu’à ce que le dernier d’entre nous tombe à terre ! Mais une nouvelle fois nous nous dresserons, une nouvelle fois nous lèverons nos boucliers et banderons nos arcs ! Nous sommes les Asurs, nous sommes les défenseurs de ce monde et personne ne viendra le menacer tant qu’un seul d’entre nous tiendra sur ses jambes ! Debout ! Debout fils d’Ulthuan ! Pour la gloire et la ruine, pour la force et l’honneur, combattez jusqu’aux derniers !

Brandissant mon épée tandis que mon blanc cheval se cabrait, je dégustai les acclamations de mes troupes. La terreur avait quitté leur corps, ne laissant place qu’à la frénésie du combat. Désormais, je savais que tous mouraient plutôt que de quitter le champ de bataille, chacun serait prêt à donner son sang pour son compagnon. Je repris ma position, au côté de la grande bannière dessinant Indraugnir combattant l’un des puissants princes démon qui assaillirent Aenarion il y a si longtemps de cela. L’armée démoniaque était à voir, en large sur nombre, prête à marcher sur nous et à nous détruire tous. Ne cédant pas à la peur, je levais mon épée et criai :

-lanciers, en position ! Archers, bandez vos arcs !

Dans notre impressionnante discipline, toutes les boucliers se placèrent devant les lanciers, formant un incroyable mur, tandis que les lances pointaient vers l’ennemi, prête à s’enfoncer dans leur chaire. Chaque archer encocha une flèche luisant dans la faible lumière du soleil caché par les sombres nuages des terres de nos cousins maudit. Nous attendions ainsi que l'armée démoniaque se mette en marche, sans espoir de survie, mais avec la volonté de combattre. Seul Asuryan pouvait désormais nous sauver, mais notre fin se fera dans un combat acharné contre nos ennemis de toujours.

Ce sont les dieux qui l'ont voulu. Ils l'ont voulu, que Baros l'Implacable désobéisse aux ordres donnés par son supérieur Malkor Cemeterra, qui lui avait formellement interdit de s'occuper des régions où SES légions attaquaient. Pourtant, malgré cet avertissement, le jeune buveur de sang y était aller. Une énergie particulière l'y attirait immanquablement. Lorsque lui et sa horde démoniaque sortirent de l’Éther pour débarquer sur les rives de Naggaroth, le sinistre royaume des elfes noirs déjà envahi par les légions de Malkor, l’énergie ressenti se fit plus forte encore. Il balaya les alentours d'un bref regard, puis porta son attention vers un de ses chiens de Khorne, qui reniflait bruyamment, laissant des flammes sortirent de ses naseaux. Le démon majeur le regarda, puis lui demanda lorsque ce dernier tourna sa tête vers lui:
"Qu'y a t-il ici ? Qu'est ce que tu flaire ?"

La créature quadrupède ne fit que grogner, mais Baros entendit la réponse par l'esprit de la créature.
"De la chair elfique hein ? Et pas celle des Druchii, non... Celle des Asurs. Et il y a parmi eux une énergie qui émane de manière troublante..."

La bête continua de renifler, puis siffla avec sa langue de flammes entres ses crocs jaunis. Le démon majeur respira fortement. Cela ne pouvait être qu'une personne, surtout parmi les Asurs, qui émettait une telle énergie. Le descendant de Caledor, le mythique Dompteur de Dragons qui, il y a presque sept mille ans, créa le vortex magique qui repoussa l'énergie du chaos hors du monde durant la toute première incursion démoniaque, lorsque le chaos envahi le monde pour la première, où le glorieux empire des Hommes-Lézards fut mis à bas, et où les hommes ne vivaient encore que dans des grottes. Bien que l'énergie chaos ne fut totalement aspiré par le vortex, chaque serviteur du chaos connaît le nom de cet elfe légendaire, même ceux ne l'ayant jamais connus, et tous nourrissent une profonde haine envers lui, car sans son vortex, le monde aurait été englouti dans la gueule infernale du royaume du chaos. Une fureur primale monta dans l'échine du monstre rougeoyant, car ce dernier désirait plus que tout prouver sa valeur à son maître Khorne. Et maintenant, il avait à sa portée un descendant d'un des elfes les plus haïs par le chaos, et le tuer ainsi que ces hommes serait une grande action que le Dieu du Sang n'oublierait pas. Il allait donc saisir cette chance. Il se redressa de toute sa hauteur, déploya ses ailes colossales, et poussa un rugissement qui manqua de provoquer un ouragan non loin des cotes de Naggaroth. Sans plus attendre, il rassembla quelques troupes, et partit à la rencontre de la troupe elfique...

Émergeant des bois sombres, l'ost sanglant gravit ensuite une colline d'où Baros put enfin voir ses ennemies. Descendant d'une colline adjacente, des bataillons elfiques marchaient dans leur direction. Les étendards flamboyants d'Ulthuan flottaient au dessus des casques étincelants des Asurs. La petite armée était visiblement mené par un elfe de haute taille, revêtu d'une armure royal et soulevant une longue lame fabriquée dans les plus antiques forges elfiques. Nul doute n'était possible à présent, c'était bien un descendant de Caledor le Dompteur de Dragons, cela ce voyait même de loin. Baros sentit monter en lui comme une gloire futur quasiment faite, tellement il était impatient de dépecer cette vermine d'Ulthuan. Il allait l'écraser, car même si il était le descendant de Caledor, il ne ferait pas le poids en combat singulier face à un buveur de sang. Quand à ses troupes, elles étaient moins nombreuses et loin d'être aussi puissantes que les démons de Khorne. Les elfes n'étaient clairement pas assez nombreux pour faire face à la horde démoniaque, et seraient donc vite balayés. Baros jouissait déjà d'une telle extase du futur massacre à venir qu'il ne remarqua pas tout de suite l'autre cohorte elfique qui apparut un peu plus loin, sur le flanc gauche. Regardant le ciel qui se voilait de nuages rouges et sombres, il déclara à l'intention de ses dieux:
"Délecte toi de ce prochain massacre, terrible Khorne ! Car en ce jour je vais faire couler le sang des faibles Asurs ! Leurs crânes élèveront une fois encore ton trône d'airain, tout comme celui du mortel qui ose être le descendant du méprisable Caledor !"

Il se tourna ensuite vers l'ost d'Ulhuan, puis rajouta:
"Prépare rejeton d'Asuryan, car je boirai ton sang noble après avoir dévoré tes entrailles ! Moi, Baros l'Implacable, le tueur de Shaggoth, le destructeur de Kislev, je vengerai et nettoierai l'affront que ton ancêtre as pus faire à mes maîtres il y a de ça sept mille ans ! Toi et tes fidèles, vous avez défiés les Dieux Sombres pour la dernière fois !!!"

Baros n'attendit pas alors de savoir si ses ennemies avaient entendus son message. Levant son immense arme infernale, le démon majeur sonna alors la charge de ses créatures, qui se ruèrent au combat dans une cacophonie de beuglement et de cris rageurs. Les sanguinaires foncèrent tête baissées, tandis que les équarrisseurs et les chiens filèrent vers le flanc gauche des Asurs. Baros, quand à lui, s'envola haut dans les airs, hors de portée des flèches adverses. Le sourire qui se dessina lentement sur son visage lorsque que des éclairs se mirent à zébrer le ciel indiqua que le sang allait couler à flot en ce jour...

Au loin, sur notre gauche, un épais nuage de poussière s’éleva, accompagné des cliquetis métalliques caractéristiques du déplacement d’une armée. Les Durchiis approchaient, et avec eux, nos dernières maigres chances de victoire s’envolaient. Pris par le flanc par une seconde armée, nous ne pourrions survivre plus que quelques secondes, j’avais mené mes compagnons au-devant de leurs fins et de la mienne, mon œuvre resterait inachevée et mon âme demeurera à jamais meurtrie par mes crimes. Mais, ce qui m’apparut haut dans le ciel fut de grands et majestueux aigles, amis des gens de ma race et fidèle guerrier volant de nos armées. L’espoir grandit alors qu’une armée luisante prenait place sur une colline, à notre gauche. L’étendard d’Aérëndil, mon fidèle allié, se dressait non loin de nous désormais, tandis qu’un cavalier descendait à toute vitesse la colline, rejoignant mes troupes alors que les démons prenaient place face à nos forces. Ne le laissant prononcer un mot, je pris le courrier d’Aérëndil et le lu rapidement. Je partis alors au galop retrouver le général elfique, qui lui aussi approchait tout aussi vite. Écourtant au maximum notre entrevu, je rejoignis mes cavaliers tandis que le général démoniaque beugla des menaces en notre direction. Ses démons se mirent en marche alors que je me replaçai à la gauche de ma grande bannière, le combat commençait enfin.

Mes archers, déjà prêt depuis quelques minutes, lâchèrent leurs traits acérés, d’un métal luisant dans la faible lumière qui brillait sur cette rugueuse contré. Le nuage de projectile fila à toute allure avant de s’écraser sur les rangs rougeoyants des sanguinaires de Khorne, démons impitoyables, guerriers aguerris et puissants, mais sans la moindre défense face aux flèches qui les menaçaient. Mon regard se posa alors sur les titanesques équarrisseurs, accompagnés des robustes chiens infernaux, sortis tout droit des pires tempêtes chaotiques qui règnent dans le plan démoniaque. Ils partaient sur notre gauche, leur charge serait des plus dévastatrices, écrasant mes troupes étincelantes avec une force surhumaine, ne laissant pas le moindre survivant. Aérëndil n’aurait le temps de réagir que ces troupes implacables seraient déjà sur nous, je devais faire quelque chose au plus vite ou aucun de mes soldats ne reverrait le soleil d’Ulthuan. Une idée, aussi puissamment ancrée dans ma tête que mortelle m’illumina alors, je rassemblai mes princes dragons en levant mon épée, m’adressant rapidement à eux avant qu’il ne soit trop tard.

-Suivez-moi mes frères, il est temps de prouver une nouvelle fois notre valeur, il est temps de faire payer à ces démons l’affront qu’ils ont commis en défiant notre peuple ! Sonnez la charge, brandissez la bannière, nous courrons à notre fin pour la gloire d’Asuryan !

Tandis que mes archers encochaient une nouvelle flèche, mes cavaliers et moi-même sortions des rangs de notre armée dans le grave cri des cors de bataille à l’apparence draconique. Ne formant qu’une seule ligne, nous foncions droit sur une force bien supérieure à la nôtre, qui nous détruirait en quelques instants, mais une nouvelle volée percuta les sanguinaires, emportant d'autres de ces combattants redoutables juste avant qu’ils n’atteignent le bouclier de mes lanciers. Dans ma main, un objet se mit à luire tel un soleil de jade, puis, quelques secondes avant la rencontre entre les cavaliers Asurs et les horribles chiens et équarrisseurs, un puissant éclair brisa leurs féroces lignes, projetant à terres quelques démons, en blessant d'autres et ne les laissant pas s’organiser avant que nous ne les percutions avec force. Comme je l’espérais, notre charge nous offrit un bref avantage, laissant nos armes enlever la vie des nombreux démons qui nous entouraient, mais ceci ne durera pas, car les démons se reprendront vite, et nous écraseront sous le nombre. Mon destin était désormais entre les mains d’Aérëndil, lui seul pouvait faire pencher la balance en notre faveur.

Les sanguinaires, quant à eux, arrivèrent sur mes lanciers, eux-mêmes disposaient en ligne de vingt, sur trois rangs. Le front démoniaque, diminué par les volées de flèches, vint frapper mes troupes bénéficiant d’un entrainement de dizaines d’années, prêtes à riposter avant même que le premier coup ne leur soit porté. En l’espace d’un instant, des dizaines de démons et d’Asurs trouvèrent la mort, de longues lames démoniaques s’enfoncèrent profondément dans les corps des elfes, de nombreuses lances embrochèrent les démons pris par leur élan. La collision fut des plus sanglantes, de très nombreux lanciers perdirent la vie, mais l’unité était toujours sur pied, formant un mur diminué pour retenir la marée rougeoyante qui l’assaillait. Il était évident que nous ne tiendrons pas longtemps face à de tels combattants, notre dernier espoir était Aérëndil qui amenait des renforts.

Qu’importe la ruine, qu’importe la mort et la défaite, nous ne succomberons que dans le sang de nos ennemies, dans une grande bataille décisive car nous sommes les Asurs, et jamais nous ne céderons.

La bataille s'engagea rapidement, et de manière disons... sanglante, ce qui plut au démon majeur. La Légion Sanglante, telle que s'appelait son armée, chargeaient les lignes d'Ulthuan avec une férocité et une rapidité hors du commun. D'office, les hauts elfes accueillirent les créatures démoniaques par une salve de flèches qui s'abattit sans cesse sur ces derniers. Les démons du chaos étaient toutefois des créatures issue du royaume du chaos, une dimension parallèle au monde des vivants, par conséquent seul la magie pouvait les tuer à coup sûr. Nombre des carreaux argentés se fichèrent dans la peau rougeoyante des monstres écarlates qui continuèrent d'avancer aux pas de course en ignorant les flèches plantées dans leurs corps, ces dernières s'évaporant ensuite dans une brume couleur sang. Cependant, quelques uns des démons du chaos retournèrent auprès de leur maître, car bien qu'ils soient des êtres constitués de magie, ils n'étaient pas invulnérables. Face à l'ost déchaîné traversant la plaine en un raz de marée de fureur non contenue, les contingents elfiques se mirent en position pour intercepter les créatures cauchemardesques. Les lanciers abaissèrent leurs piques d'argent, levèrent leurs boucliers légèrement au dessus du sol, et regardèrent en silence la horde ennemie s'approcher. De toute évidence, bien qu'ils soient parmi les peuples les plus stoïques et tenaces à faire face au chaos, ils ne pouvaient être insensibles à la peur dévorante qu'inspiraient les démons pour tout être vivant. Baros se délectait déjà de leur peur, quand il vit le général, le descendant de Caledor, encourager ses troupes à faire face, même si ils devaient y laisser la vie. Le buveur de sang ne put s’empêcher de penser que les elfes étaient décidément une race fier et audacieuse, pleine d'arrogance certes, audacieuse. Ils devaient avoir du cran pour oser s'interposer volontairement face à un ost largement supérieur à tous les niveaux. Cela ne pourrait que pimenter les choses...
Bientôt les archers arrêtèrent de tirer, conscients que leurs tirs pouvait maintenant toucher les leurs. Ils se résignèrent donc à laisser la place à leurs camarades en première lignes. Voyant la pluie de carreaux stoppée, les démons du Dieu du Sang accélèrent brusquement le pas et percutèrent alors les formations des hauts elfes dans un bruit apocalyptique. La force de l'impact fut si violente que la première ligne des fils d'Asuryan fut brisée. La deuxième parvint à amortir néanmoins le choc, engageant donc les sanguinaires dans une mêlée sauvage digne des sanglants plaisir de Khorne. Les piques d'Ithilmar croisèrent les lames démoniaques des démons de Khorne, tandis que les chars de Tiranoc furent assaillis par les bestiaux chiens du Dieu du Sang, des créatures écailleuses aux gueules écumantes bavant des flammes impies aux griffes et aux crocs aiguisés comme des rasoirs. Les monstrueux équarrisseurs de Khorne s'enfoncèrent dans les rangs positionné sur le flanc gauche, ne laissant que mort et désolation derrière eux. Alors que les juggernauts, monstres d'airain et de métal conçus dans les forges de l’enfer et rendus vivants par les maléfices du chaos, écrasèrent sans pitié les lanciers devant eux, tandis que les sanguinaires montés sur leurs dos fauchèrent les survivants de la charge de leurs lames d'Ether. Malgré la nette supériorité des forces du chaos, les troupes d'Ameanor tinrent bon, bien que perdant immanquablement du terrain face tant de violence et de fureur déchaînée par les démons à présent rendus fou par l'odeur et le goût cuivré du sang de leurs victimes coulant sur leurs lèvres tressaillantes.

Alors que Baros volait en direction des troupes elfiques, un sifflement dans les airs attira son attention. Il pivota brusquement vers la droite, et vit un trait de baliste foncer droit sur lui. Dans un grognement de frustration, il dévia l'énorme pique d'un revers de sa hache infernale, puis regarda d'où venait ce tir. Il aperçu alors que d'autres troupes d'Azurs arrivaient par la droite à la rescousse de leur camarades en difficulté. Un vaste détachement, plus grand que le premier, où des formations serrées de lanciers avancèrent comme un seul homme, cadencé par les cavaliers étincelants à coté d'eux partant au galop et par la voie de leur général. Le meneur de cette armée attira d'ailleurs grandement l'attention du démon majeur: l'aura de cet elfe était lui aussi familier à un autre, très ancien. Cette aura était encore plus forte que celle du descendant de Caledor, celui était le dernier d'une lignée plus légendaire et plus puissante encore que celle du dompteur de dragons. Chaque démon l'aurait reconnu entre mille. Telle un avatar lumineux d'un être qui autrefois avait quasiment acquis la puissance d'un demi-dieu, le héros d'Ulthuan, le Sauveur, celui qui mena les hauts elfes à la victoire à la même période que celle de Caledor, qui sa battit contre les plus puissants démons majeurs et qui permit au monde perdurer: Le mythique Aenarion ! Baros n'en revenait, il avait à présent face à lui deux descendant des plus prodigieuses lignés elfiques, celles des deux plus grands ennemis du chaos. Le simple fait d'en blesser un gravement lui assurerait inévitablement des faveurs au royaume du chaos, il ne devait pas laisser passer cette chance...
"Les dieux me mettent à l'épreuve... Je vais leur offrir un divertissement qu'il ne seront pas prêts d'oublier ! Et je leur offrirais les crânes de ces deux félons d'Ulthuan par la même occasion !"

Reprenant vite ses esprits, il évita de justesse un autre trait de baliste qui alla s'écraser non loin du champ de bataille. Dans un cri tonitruant, il fonça en direction des balistes qui rechargea sur une colline voisine. Parmi les nuages, il vit alors plusieurs silhouettes imposantes voler à toute allure dans sa direction, d'immenses oiseaux de proies aux serres aiguisés comme des épées. Des grands aigles ! Les bêtes ailées percèrent les nuages et chargèrent sans attendre l'énorme démon majeur. Un regard féroce dans les yeux, Baros fit de même, prêts à affronter cette attaque venue du ciel. Un premier aigle tenta de le percuter de face, mais Baros lui asséna un coup fatal de sa hache démoniaque, démembrant littéralement le corps de l'oiseau géant qui alla s'écraser une centaine de mètres plus bas. L'exaltation du buveur de sang atteignit son paroxysme, et de petites flammes rouges sortirent de ces yeux, tant la canalisation de sa puissance et de rage peinait à être contenue.
"Ah ! cria t-il, Venez aigles de pacotille ! Je vous attend, ma lame vous attend !"

Les aigles lâchèrent des cris perçants et sortirent leurs serres tandis qu'ils ouvraient leurs becs pour mordre profondément dans la peau du monstre ailé. Le deuxième arriva, et Baros l'intercepta avec l'aide de son fouet barbelé, étranglant le pauvre animal. Un troisième, puis un quatrième arrivèrent, s'agrippant au gigantesque démon et lui lacérant le corps de leurs serres redoutables. Mais Baros ignora la douleur que cela pouvait provoquer, douleur qui n'était superficielle, car entant que démon majeur il était insensible aux attaques portés contre lui, à moins qu'elles soient magiques. Dans un cri guerrier, Baros arracha à la seule force de ses dents la tête d'un des aigles, la recrachant en une gerbe de sang et de plumes immonde. Le dernier aigle le percuta plongeant son bec pointu dans le torse d'airain du démon de Khorne. Du sang violet commença à couler à l'endroit de l'attaque. Voyant cela, Baros repoussa furieusement les deux aigles de son bras droit avec le manche de sa hache, finissant alors d'étrangler l'autre grand aigle avec son fouet barbelé. Les piques de ce dernier semblèrent se refermer par un quelconque maléfice vicieux du chaos sur la gorge du pauvre animal, qui expira dans une petite plainte aiguë. Les deux derniers aigles revinrent à la charge avec une colère non contenue par la perte de leurs camarades. Ils assaillirent de toute part le buveur de sang, volant sans cesse autour de lui, et piquant sur lui de tous les cotés. Ayant assez d'être harcelé par ces volatiles géants, Baros profita d'un moment où les deux oiseaux de proies piquèrent tous deux sur lui pour s'échapper par les airs, prenant de l'altitude à une vitesse fulgurante, grâce à ses colossales ailes de cuir. Les aigles parurent déconcertés durant un instant de voir leur cible leur échapper, les rendant ainsi invulnérables face au terrible prédateur démoniaque planant au dessus d'eux. Ce dernier piqua alors à son tour, avec une telle puissance qu'il percuta l'un des aigles, qui fut broyé sur le coup. Reprenant vite de l'altitude, le buveur de sang laissa le cadavre de nouvelle victime piquer vers le sol, et se mit à hauteur du dernier grand aigle. Ce dernier poussa un cri strident, et fonça sur le monstre rouge sang avec l’énergie du désespoir. Alors que le démon esquivait son coup, l'imposant volatile parvint tout de même à lacérer encore une fois le corps du démon majeur. Celui-ci riposta furieusement en saisissant son adversaire à la tête de sa main gauche. Puis, sans perdre plus de temps, compressa sur la tête de la malheureuse créature jusqu'à ce qu'elle explose en une effusion de sang et de cervelle innommable. Laissant tomber le corps du dernier grand aigle, Baros se lécha les doigts d'où coulait le sang de la noble créature, se délectant à ce moment de la mort de la souffrance qu'il a causer à ces bêtes avant de les envoyer dans l'autre monde. Soudain, à ce moment là, une soudaine douleur mordit la chair du démon. Ce dernier poussa un hurlement de frustration, puis regarda la trait de baliste qui venait de se ficher dans son épaule droite. Le pique avait transpercer le cuir de la peau du buveur de sang, et du sang violet coula abondamment de la plaie. L'arrachant d'un seul coup sec, Baros regarda avec colère les deux balistes postées sur la colline. Un deuxième trait arriva sur lui, mais il l'évita aisément. Néanmoins sa fureur ne passa pas. Il venait d'être blessé par un simple trait de baliste, chose stupide dont il aurait pus se passer en l’esquivant. Il ne pouvait pas laisser passer ça. Prenant alors le trait de baliste comme un javelot, bandant les muscles proéminents de son bras gauche, il la renvoya d'où elle venait avec une précision et une force redoutable. Le trait alla s'écraser sur l'une des balistes, fendant le bois et l'acier, et détruisant ainsi l'une des machines de guerre elfiques. Les servant restèrent sous le choc, puis regardèrent au loin l'énorme silhouette menaçante du démon majeur flotter dans le ciel zébré d’éclairs. Baros poussa un hurlement de fureur, et au même moment, un orage éclata sur le champ de bataille. Les éléments même réagissaient à la puissance phénoménale du démon majeur, ou alors était-ce un tour des dieux du chaos peut être... Quoi qu'il en soit, le démon majeur lança un regard haineux en direction des servants, car il n'aimait vraiment pas se faire attaqué de la sorte.
"Aaargh ! Vous ne perdez rien pour attendre, misérables Azurs ! Lorsque j'en aurais finis avec vos semblables en contre-bas, je veillerai personnellement à ce que vous endureriez une éternité de souffrance dans votre agonie !"

Sans rien ajouter d'autres, il piqua ensuite en direction des combats sur la plaine, où la bataille continuait de faire rage, le sang des morts venant se mélanger à la pluie glacée qui se mit à tomber en trombe sur les plaines alentours...

En contre-bas, sur la plaine battue par les vents, démons et elfes étaient engagés dans une bataille rangé aux corps à corps sans pitié. A présent en sous-nombre évident, les troupes du Dieu du Sang c'étaient reformé en une impressionnante formation carrée, combattant les elfes sur deux fronts. Les hérauts de Khorne rassemblèrent sous leurs bannières maudites la horde dispersée de démons hurlant et feulant, se jetant avec une fureur incontrôlable sur les Azurs. Les elfes commandés par le descendant d'Aenarion avaient attaqués avec le flanc de l'armée démoniaque, les obligeant à reculer et à se reformer. De plus, le prénommé Amenanor, le fougueux général de la première armée venait d'user d'un artefact ancestrale qui avait percé les lignes des suppôts de Khorne. Cette arme était pour le moins dangereuse pour les démons qui n'étaient pas insensibles à la magie, et qui pouvait en mourir sur le coup. Malgré cela, la férocité de la Légion Sanglante força les elfes à perdre à leur tour le terrain qu'ils avaient gagnés, car si ils n'en étaient pas moins des guerriers accomplis, se battre contre des monstres constitués de magie étaient un combat très dur à mener. Les cadavres se mirent alors à remplir la plaine. Les elfes subissaient de lourdes pertes, du fait de leur fragilité physique, qui était un réel handicap lorsqu'on affrontait des démons inféodés au Dieu du Sang. Mais leurs compétences martiales et leur fierté, à moins que ce ne soit leur arrogance, leur permirent de tenir bon, infligeant également des pertes conséquentes aux forces du chaos. Les sanguinaires formaient les cœur de l'ost cauchemardesque, et se battaient sur tous les fronts, que ce soit contre les phalanges d'argent envoyées par Aérëndil~Finwë, ou bien encore contre les cavaliers étincelants se disant être de la famille de Caledor. Au milieu de la mêlée, les champions de chaque unité se défiait tandis que leurs hommes se jetaient les uns contre les autres dans des cris barbares et guerriers. Les démons de Khorne sont faits pour la guerre, ils frappaient ainsi de taille et d'estoc, pourfendant les boucliers et brisant les fragiles os des hauts elfes. Ces derniers usaient de leur célérité pour riposter, donnant des coups rapides et passant les défenses de leurs adversaires avec aisance. Les chiens de Khorne et les équarrisseurs causèrent d'importants dégâts au sein de l'ost d'Ulthuan, affrontant aussi leurs meilleurs régiments, comme les gardes phénix ou encore les chars de Tiranoc tirés par de rapides coursiers elfiques. Le temps vint aussi s'en mêler dans les combats, car une pluie glacée c'était abattu sur le champ de bataille, suivis par des éclairs d’énergie brute dévastateurs. La pluie donna un léger avantage aux forces du chaos, car contrairement aux elfes, ils pouvaient se battre par tout les temps sans craindre le froid ou la chaleur. Mais les Azurs n'avaient pas dit leurs derniers mots, et la force de conviction de leurs généraux les aida à tenir leurs positions.
Peu à peu, la bataille s'équilibra, donnant vie à une gigantesque ligne de front s'étendant sur une bonne partie de la plaine. Baros survola les combats en silence, se fendant à travers la pluie gelée et les nuages noirs. Il chercha du regard les deux généraux, probablement entrain de mener leurs troupes aux premières lignes. Il allait défier ces deux elfes, descendants de lignées méprisantes aux yeux des Dieux Sombres, et les tuer. Mais si le destin en décidait autrement, si il ne parvenait pas à les tuer, il désira au moins qui leur laissera sa marque, marque qu'il devrait garder à vie, tel est le prix à payer lorsque l'on s'interpose face aux hordes de la destruction. Il aperçut rapidement le descendant d'Aenarion, brandissant sa lame taillé dans l'Ithilmar et assaillant ses adversaires de coups mortels tandis que ces troupes le suivait en première ligne. Le buveur de sang décida d'affronter celui-ci en premier, et peut être que sa seconde victime daignera se montrer entre temps, on ne sait jamais... Il piqua ainsi vers le sol à toute allure. On pût voir les visages des elfes pâlirent de terreur lorsque l'énorme démon majeur se posa au sol, manquant d'écraser elfe et démon dans son atterrissage. Il déploya ses larges ailes de chauve-souris, et lâcha un hurlement semblant sortir des tréfonds de l'enfer. Le hurlement bestial masqua à ce moment les tumultes des combats, qui semblèrent s'arrêter un moment. Tous portèrent leurs regards vers Baros l'Implacable qui venait d'entrer dans la bataille. Lorsqu'il cessa, seul les démons continuaient de lancer leurs cris de guerre à l'intention de leurs ennemis. Les Azurs restèrent immobiles, ne sachant trop quoi faire face à ce monstre écarlate capable de broyer d'une seule main un chevalier en armure. Profitant de leur confusion, Baros hurla son défi:
"En ce jour, mon maître va être témoin de ma rédemption, où je vais me racheter en arrachant ton cœur palpitant, descendant d'Aenarion ! il pointa le général elfe de sa hache infernale, Affronte moi haut elfe, affronte ton destin si tu en as le courage !"

Le démon majeur n'attendit pas la réponse d'Aérëndil~Finwë, et commença à s'avancer lentement vers son adversaire, bien determiné à offrir un prestigieux trophée au Dieu du Sang...

Le combat tournait au massacre. Les sanguinaires étaient des combattants nés, leur existence n’était vouée qu’au carnage, chacun de leur acte devait glorifier leur dieu sanguinaire et jamais la lassitude du combat ne les étreindrait. Leurs terribles coups brisaient nos puissants boucliers, dans des gerbes de sang et des bruits de tonner, les nôtres mouraient par dizaines. Une pluie puissante s’abbatiat sur nous, telles les larmes d’Asuryan voyant ses fils mourir dans un ultime combat alors qu’aucune victoire n’était possible, mais nul ne céderait, car notre destin est de mourir dans un combat décisif, lors duquel la destinée du monde serait jouée. Ma charge n’avait su arrêter tous les chiens et les équarrisseurs, poussés par l’odeur du sang et protégé par leur nombre, certains avaient réussi à charger les flancs de mon armée qui cédait peu à peu. Mes archers reprirent alors position sur le sommet de leur butte, avant d’encocher une nouvelle flèche, ne cessant de tirer sur les lignes les plus reculés de l’armée démoniaque qui nous faisait face. Mais les troupes d’Aérëndil ne tardèrent pas, alors même que les plus rapides démons reformaient une ligne de combat, prêt à s’occuper de la quinzaine de cavalier luisant qui les avait chargé au sont des grands cors de guerre, des heaumes d’argent vinrent nous soutenir, profitant de l’effet de surprise pour faire de nouvelles pertes dans leurs rangs rougeoyants. Tandis que d’inébranlables carrés d’infanterie s’enfonçaient profondément sur le flanc, nous prenions l’avantage sur les forces démoniaques que nous avions chargées sans espoir de victoire, les puissants heaumes d’argent se placèrent sous mon commandement. Lors d’un instant, nous prenions l’avantage, mais bien vite, la force brute de ces démons rougeoyant nous repoussa, formant alors une ligne de front étendu sur toute la plaine.

Dans les airs, le démon majeur beuglait en tuant un par un les aigles qui l’assaillaient, la pluie ankylosait nos muscles, la fatigue nous envahissait et la mort prenait ses droits sur le sol froid des terres du grand nord. Voyant nos chances s’amenuiser peu à peu, je frappais vigoureusement les démons qui m’entouraient, faisant couler des gerbes de sang corrompu, voyant le sommet de la pyramide d’Asuryan se rapprocher à chacun des coups qui frappaient mon armure dorée. Faisant donner un corps non loin de moi, je rassemblais peu à peu nos cavaliers en arrière des combats, laissant nos lanciers tenir le front alors qu’une nouvelle charge se préparait, mais un hurlement de rage attira notre attention, nous montrant le buveur de sang écrasant une baliste et tuant tous ses servants d’un grand coup de son arme maudite, les derniers aigles avaient dépéri, laissant nos têtes sans défense face à la menace qui fonderait bientôt sur nous. Le tonner frappa une nouvelle fois alors que le démon plongea dans une vision apocalyptique sur nos troupes terrorisées, atterrissant non loin de mon fidèle allié, écrasant les cadavres des démons et des elfes sans le moindre respect. Le démon se mit alors à hurler vers le ciel, paralysant la bataille, faisant cabrer mon cheval qui me mit à terre.

Durant une poignée de seconde, mon regard s’attarda sur les corps estropiés des elfes en larmes posés sur le sol, sur les visages déformés, les organes coulant de leur corps et le sang giclant. Tant de douleur, tant de morts, tant de sang, ce monde n’était-il qu’un vaste champ de bataille dans lequel tous devait succomber aux puissantes attaques d’être n’étant là que pour cela ? Mon âme pleurait de toute cette souffrance, mon cœur croulait sous le poids de ma responsabilité dans ce massacre, je devais agir, mettre fin à tout cela et sauver ce qui restait de mon armée. Alors que je me relevais, j’entendis le buveur de sang prononcer son défi à l’intention d’Aérëndil, encouragé par le silence désespéré des miens et les cris guerriers des siens. Mais tout ce sang et toute cette mort n’étaient pas de son fait, j’étais l’unique responsable, celui qui avait mené m'ont armé dans ce combat et je ne laisserais jamais quelqu’un se battre à ma place. Tendant alors mon arme vers le démon, dans la surprise générale, je m’adressais alors à lui avant même qu’Aérëndil ne puisse répondre.

-Depuis trop longtemps, tu foules ces terres, massacrant tout ce qui vit, bafouant tout ce qui est bon. Depuis trop longtemps, tu brules ce qui est beau et déchire les faibles. Aujourd’hui sera le jour qui verra ta fin, celui où notre monde sera libéré de tes méfaits. Viens, créature du mal, viens affronter la colère de Caledor, viens affronter ton destin !

La bataille avait cessé, nul doute que notre victoire ne se jouait plus que sur ce duel dans lequel mes chances étaient des plus faibles, mais je n’abandonnerais pas, je n’abandonnerais jamais.

-Depuis trop longtemps, tu foules ces terres, massacrant tout ce qui vit, bafouant tout ce qui est bon. Depuis trop longtemps, tu brules ce qui est beau et déchire les faibles. Aujourd’hui sera le jour qui verra ta fin, celui où notre monde sera libéré de tes méfaits. Viens, créature du mal, viens affronter la colère de Caledor, viens affronter ton destin !

Enfin, le moment que Baros attendait le plus arrivait ! L'elfe descendant de Caledor le Dompteur de Dragons avait mordu à l'hameçon. Emporté par son orgueil et son courage, il s'élança aux devants du démon majeur. En revanche, le descendant d'Aenarion préféra rester entouré de ses gardes plutôt que d'affronter le Buveur de Sang exalté. Cela dit, ce fut plutôt compréhensible, car le prince elfique était gravement blessé, suite à la charge des chiens de Khorne et des équarisseurs. Autour d'eux, la ligne des hauts elfes se reforma, sous les cris d'Aérëndil~Finwë qui ordonna à ses troupes de redoubler d'effort pour tenir leurs positions. S'ensuivit un choc qui ébranla la plaine du champ de bataille, car les lignes reformés de des armées se rencontrèrent dans un fracas d'armes, de griffes et de cris épouvantables. Le sang se remit à couler, qu'il vienne des gracieux corps des fils d'Ulthuan ou bien des corps corrompus des démons du chaos. Au milieu de cette anarchie sauvage et violente, Baros l'Implacable se retourna alors pour faire face à Ameanor qui s'élançait vers lui, sa lame brandie haut dans le ciel. Raclant sa hache d'ébène contre le sol jonché de cadavres, le démon majeur gronda sa soif de combats, tandis que la pluie redoublait d’intensité.

Alors que le noble haut elfe était à environ quinze mètres du géant infernal, ce dernier mugit à la manière d'un taureau possédé, et chargea son adversaire, faisant trembler le sol sous ses pas. Voyant son adversaire arriver à toute vitesse, Ameanor usa de ses incroyables réflexes pour effectuer une roulade sur le sol du coté gauche, et éviter ainsi le monstrueux guerrier. Voyant qu'il avait loupé sa cible, Baros se retourna de suite et se mit en position de combat, faisant tournoyer son fouet barbelé à coté de lui. Alors que l'elfe se relevait, le buveur de sang fit claquer son fouet mortel, qui passa à un doigt de la tête du descendant de Caledor. Ce dernier, loin de se dégonfler, s'approcha prudemment du buveur de sang, qui jouait encore de son fouet. Il envoya ce dernier en plein sur le haut elfe, qui parvint tant bien que mal à parer les piques de sa lame d'argent. Suite à cette deuxième attaque, il pressa le pas, puis fonça sur le démon majeur. Ce dernier fit de même, et les deux adversaires s'engagèrent alors au milieu de la bataille qui continuait de faire rage...

Ameanor, possédant la célérité naturelle de la race elfique, porta la première attaque. Sa lame traîna derrière elle des flammes semblant issues du temple dAsuryan même, et vint ricocher sur la hache démoniaque du chef des démons. Ce dernier riposta en tentant d'asséner un coup du manche de son arme, mais là encore le fils d'Ulthuan dévia le coup. Ce dernier fit tournoyer son épée dans tous les sens, assaillant le démon volant de coups rapides et précis. Mais ce dernier était entièrement dévoué à l'art de la guerre, et parvint à dévier quasiment toute ses attaques à l'aide de sa hache et de ses plaques d'armures accrochées à ses bras. Toutefois, la dernière attaque du guerrier elfique toucha au but, et entailla la jambe droite du monstre rougeoyant. Ce dernier montra la dent en signe de désapprobation, puis contre-attaqua à la vitesse de l'éclair. Effectuant de grands moulinets avec sa hache, il frappa violemment l'épaule droite du fougueux guerrier du bout du manche qui se terminait par une petite pointe. Le touché manqua de basculer, tant la force du coup était grande, mais il parvint à se stabiliser. Il reprit le combat et tenta de plonger sa lame de bonne facture dans le coeur de la bête infernale. Mais Baros avait vu le coup venir, et s'écarta vite fait, afin de laisser Ameanor plonger dans le vide les bras tendus avec son épée pointée vers le ciel. Le fouet claqua alors de nouveaux, et atteignit cette fois les jambes du guerrier d'Ulthuan. Ce dernier chancela et tomba à genoux, entraîné par le fouet maudit du chaos. Baros voulut en profiter et se jeta sur lui, mais l'elfe fit encore une fois démonstration de sa célérité, et sa lame vont se loger dans l’épaule gauche du démon majeur. Du sang violet se mit à couler en abondance, et le buveur de sang se redressa en hurlant de douleur. Le coup avait été cette fois trop rapide pour qu'il puisse l'éviter. De rage, il arracha d'un seul coup l'épée plantée , et attrapa l'elfe au sol qui se tenait les jambes, affreusement écorchées. Il fut soulevé de terre par l'épaisse main du démon, à plusieurs mètres du sol. Le regard de l’elfe plongea alors dans celui rempli de haine du buveur de sang. Ce dernier laissa s'échapper des vapeurs corrosives de ses narines, qui arrivèrent dans la tête de l'elfe pris au piège.
"Tu pense pouvoir me résister misérable elfe ? Que tu sois le descendant de Caledor ou du plus pauvre paysans d'Ulthuan, je ferais en sorte de t'infliger les pires douleurs qui soient avant de t'envoyer dans l'au delà !"

Soudain, sortant de la foule de combattants, Aérëndil~Finwë s'élança sur le démon retenant prisonnier son ami entre ses mains noueuses, décapitant au passage un sanguinaire. Bondissant au dessus des corps sanguinolents, il leva sa lame elfique et poussa un valeureux cri de guerre:
"Asuryan vaincra !!!"

Visiblement, ce dernier voulait secourir son ami. Baros esquissa un sourire maléfique, laissant le noble haut elfe s'approcher à toute vitesse. Au dernier moment, alors que l'elfe intrépide était à moins de dix mètres de lui, le buveur de sang fit siffler son fouet barbelé, qui partit droit sur l'attaquant. Pris dans l'élan de son courage, Aérëndil~Finwë ne put esquiver le fouet maudit qui lui arriva en pleine figure. Un coup de tonnerre sembla s'entendre sur le champ de bataille. D'un seul coup, le fouet écorcha le visage du gracieux elfe, dont le corps alla s’effondrer quelques mètres plus loin sous la force de l'impact. Tentant de se ressaisir au milieu des cadavres de ses compagnons d'armes elfes, le descendant d'Aenarion se tint le visage à l'endroit où il avait été touché. Une expression d'horreur apparut alors sur le regard du guerrier au bord de l’évanouissement, car il constata que les piques venaient de crever son oeil droit. Il ne verrait plus jamais de ce coté. Baros poussa un cri triomphal. Il avait tenu sa promesse, il avait réussi à marquer son adversaire à vie, si jamais celui-ci s'en sortait. Il déclara alors de manière vaniteuse à l'elfe mourant:
"Voila ce qu'il en coûte de se dresser face aux Dieux Sombres ! Soit patient, dès que ton compagnon sera mort, je me ferais un plaisir de m'occuper de toi, cloporte elfique !"

Aérëndil~Finwë ne répondit rien, et sa vision commença à se troubler. Ses bras tremblèrent sous le poids de l'effort alors qu'il tentait de se relever, et il tourna soudain de l'oeil. Alors que Baros savourait d'avance sa victoire, il sentit une sorte de lumière briller très près de lui. Il se retourna, et vit Ameanor tenir entre ses mains meurtries un étrange pierre de jade. Cette dernière se mit à briller intensément, éblouissant le démon. A travers ce rideau de lumière magique, on vit alors la détermination dans la regard vengeur du descendant de Caledor. Ce dernier serra alors les dents, et cria soudain:
"Prend ça, créature infernal !!"

Sans que Baros puisse esquiver quoi que soit, la pierre de jade laissa sortir d'elle un intense rayon de lumière qui enveloppa la créature du chaos, et lui explosa sur tout son corps. L'explosion ébranla le champ de bataille, tandis que le hurlement du démon majeur résonna comme un coup de canon. Durant plusieurs instants, personne ne vit rien, mais lorsque la fumée se dissipa, on vit qu'Ameanor était debout sur le sol, tenant mollement la pierre dans sa main gauche. Le visage trempé de sueur, son regard tenta de discerner quelque chose à travers l'intense nuage de poussière qui c'était soulever. le démon était-il mort, ou seulement blessé ? Ou était-il au contraire même pas ébranlé par cette attaque ? Apparurent alors légèrement au dessus de la poussière, deux ailes de cuir qui se levèrent lentement. Elles avaient quelques trous à certains endroit. L'elfe n'attendit pas plus pour savoir que le buveur de sang était encore vivant, et surement très énervé. Il se dirigea péniblement vers son ami inconscient, boitant de la jambe gauche. Mais alors qu'il était quasiment à hauteur de Aérëndil~Finwë, la hache du démon sortit du nuage de poussière, fendant l’Éther, et frappa du plat de sa lame l'elfe boitillant. Ce dernier roula jusqu'à l'endroit où i était réapparu, tandis que les deux ailes de cuir dispersèrent la nuage de poussière. Baros emmergea alors, couvert de sang violet inconstant, apparaissant et disparaissant sans cesse. Un fureur ardente se lisait désormais dans les yeux déments du démon majeur, une fureur que rien ne pouvait calmer. Il se lécha les lèvres couverte de sang, puis observa l'elfe se redresser avec le peu d’énergie qui lui restait. Le descendant de Caledor faisait décidément preuve d'une résistance surprenante, pour un frêle elfe. Baros en fut impressionné, bien qu'il vit également que l'elfe était au bout du rouleau. De son coté, lui aussi n'était pas au mieux: l'attaque de la pierre d'Ameanor l'avait bien endommagé, mais cela ne l’empêcherait pas ne rapporter leurs cranes à Khorne. Poussant un cri de guerre tonitruant, le champion de Khorne regarda les éclairs zébrer dans le ciel, puis reporta son regard haineux vers l'elfe qui alla cherche sa lame jetée à terre.
"Tu es résistant, descendant de Caledor, et tu as du cran, cela c'est certain. Mais je ne compte pas rentrer sans offrande à offrir à mon maître. J'ais déjà l'oeil du descendant d'Aenarion, je prendrais donc ta tête pour compléter !"

Puis, sans attendre, il s'élança à nouveau, prêt à clore ce duel. Autour d'eux, la bataille diminuait aussi en intensité, car les combattants étaient bien moindre qu'au début. Chaque camp avait démontré ses forces, ne cédant pas un seul pouce de terrain à ses adversaires. A présent, l'issue de cette bataille était entre les mains des dieux. Qui de la volonté ardente d'Asuryan ou de la puissance démoniaque des Dieux Sombres allait l'emporter ? Tous les regards sont tournés maintenant vers le ciel ou gronde l'affrontement entre les dieux. Telles finissent les batailles, sous les regards acérés et avides des dieux...

Citation :

Caledor apporta la victoire aux hauts elfes de justesse

- Ameanor : Attention à tes fautes de grammaire.
- Aerendil : Rien à redire.
- Baros : Aère un peu plus tes textes et ce sera parfait.

Chacun de mes membres était douloureux, mes forces m’abandonnaient peu à peu et nombre de nos combattants tombaient au combat à chaque instant. Aérëndil était blessé, presque hors combat, et un gigantesque buveur de sang, contre lequel tout espoir de victoire avait disparu, se dressait face à moi. Mais fidèle à mon arrogance, je brandissais de nouveau ma lame qui me paressait désormais si lourde, puis je chargeai, sourd aux protestations de mes muscles et à la vision d'une puissance bien supérieure à la mienne se jetant sur moi. Durant ce qui me parut une éternité, nous échangeâmes de puissante attaque, enfonçant nos armes dans la chaire de notre antagoniste respectif, oubliant le massacre qui continuait autour de nous. Mon corps entier n’était plus qu’un réceptacle à la puissance d’Asuryan, jamais je n’aurais tenu face à cette créature démoniaque si mon dieu ne m’avait soutenu, mon bras frappait avec une vigueur surnaturelle et mon corps supportait des blessures aussi profondes que mortelles. Mais je ne faisais toujours pas le poids, même affaibli comme il l’était, le buveur de sang parvint à me repousser, m’envoyant à plusieurs mètres en arrière.

C’était un spectacle incroyable, un gigantesque démon aux ailes trouées, suintant d’un ichor violacé, regardant droit dans les yeux un elfe fatigué, à l’armure dorée cabossée laissant s’écouler de long filet de sang, l’épée posée au sol sans qu’il ne puisse encore la soulever, mais arborant un regard tout aussi déterminé que son adversaire, et le tout au milieu de plusieurs dizaines de combattants s’entretuant dans un bain de sang, au milieu d’un amoncellement de cadavre déchiqueté, sous une pluie battante striée d’éclaire éclatante. Mais Asuryan dût nous prendre en pitié, car les démons disparurent peu à peu, laissant seul leur générale qui abandonnait lui aussi ce plan dans un horrible hurlement de rage, tandis que la pluie s’apaisait, ne laissant plus qu’un léger voile de fine gouttelette.

Je contemplai alors le champ de bataille, dans lequel le nombre de cadavres dépassait celui de vivant. Seul une dizaine de mes courageux lanciers tenaient encore debout, la moitié de mes archers répondaient à l'appel et pas plus de six princes dragons se dirigeaient lentement vers moi, tous désarçonnés, leur monture ayant péri au combat. Les forces d’Aérêndil n’étaient pas en meilleur état, tous ses chars, sauf un, avaient été détruit, une baliste était en miette, aucun aigle ne vivait encore, seule une quarantaine de lanciers fouillaient la plaine à la recherche de blessé, aidé par une vingtaine d’archers, et pas plus d’une dizaine de heaumes d’argent chevauchaient encore. Seuls les gardes phénix semblaient ne pas avoir subi de pertes draconiennes, uniquement cinq d’entre eux n’étaient plus.

Boitant doucement vers mon ami, je passai son bras autour de mon cou, puis je marchai en direction de nos armées se rassemblant pour quitter cet endroit à jamais, fière de leur victoire, mais pleurant chacun des cadavres qui jonchaient désormais cette plaine. Nous avions gagné, mais le coût fut des plus élevés, nul doute que la défaite serait notre si les dieux ne nous avait pris de pitié. Posant Aérêndil sur le dernier char, je donnais l’ordre de se diriger vers les navires que j’avais utilisés pour retourner en ces terres maudites. Notre retour en Ulthuan ne saurait tarder, là nous pourrons enfin discuter.