Le katana du soleil levant, une arme légendaire, une relique des dynasties nippones, certes une pièce d'histoire, mais une arme tout de même. Et une arme n'a pas sa place dans un musée. C'est du moins ce que pensait l'amiral John Rodger. Mais le grand Kurt Helborg ne l'entendait pas de cette oreille. Bien qu'une fois qu'il est posé son avis tranché, ce dernier pensait en avoir terminé avec cette histoire, Rodger revint à la charge alors que la flotte qui rentrait vers l'Empire, voguait au large de l'Inja.
"Cette arme, elle doit revenir entre les mains d'un guerriers et vous le savez !"
"Cette arme, est bien trop exotique et est le symbole même d'une guerre qui ravagea Nuln, personne y compris vous ne combattra avec et vous le savez aussi il me semble."
Helborg avait raison, le katana était une offrande qui ramenait en mémoire une sinistre guerre qu'il valait mieux oublier. Il restait pourtant bien une solution, Rodger savait que le Reiksmarshal désapprouverait en partie et ne lui en parla donc plus. La flotte personnelle de l'amiral qui avait entamé le blocus du port de Kyoto bien avant l'arrivée d'Helborg avait à présent besoin de se ravitailler. La flotte était éjà loin du gros des forces quand le Reiksmarshal réalisa que le katana n'était plus à son bord, il maudit l'amiral pour son culot sans borne, mais il sourit aussi, car il voyait où Rodger voulait en venir...
Le Bloody Revenge, les vaisseaux d'escortes et les transports avaient jeté l'ancre au large de Bangalore et des ravitailleurs faisaient quantités d'aller et retours au port. L'amiral, vêtu de guenilles et d'un vieux manteau se glissa dans l'un d'eux pour se rendre à terre. Une fois sur le port, il ne pu s'empêcher d'admirer la cité, ça puait certes, comme le port de n'importe quelle ville, mais des odeurs de centaines d'épices venaient s'y mêler et partout, des draperies aux couleurs vives habillaient les murs des ruelles. Rapidement, il cessa son émerveillement pour partir à la recherche d'une taverne. Lorsqu'il fini par en trouver une,il se rendit compte avec amusement que le barman n'était autre qu'un vieux baroudeur nain qui avait dut se fixer ici il y a déjà fort longtemps. Ille salua en Injien, langue que Rodger ne connaissait pas, il lui répondit donc en Kazahlide, ce qui n'eut pas l'air de décontenancer le nain qui lui servi un bon saké nippon.
"Dites moi mon ami, y a t'il un héros en ces lieux, un homme d'honneur et juste ?"
"Il y a bien le Seigneur Akshay de Nagpur qui vient d'arriver en ville, tout le monde ne parle que de ça ..."
"Akshay de Nagpur ? Qui est il ?"
"Haha, si ça ne sautait pas aux yeux que vous êtes un étranger, ce dernier détail vous trahirait à coups sûr, tout le monde en Inja sait qui c'est."
"Et bien, remettez moi donc un verre de saké et racontez moi dans ce cas, que je ne meurt pas idiot."
"A ce qu'on raconte, il était le fils d'un grand général au service du rajah de Nagpur, jusqu'à ce qu'une Waaagh déboule sur ses terres et que le général soit incapable de l'arrêter malgré tous les sacrifices qu'il avait consentis. Le rajah était un homme violent et sévère qui ne tolérait pas l'échec, il le fit donc exécuter. Lorsque son fils, en campagne l'apprit, il fit route vers Nagpur pour demander des comptes au rajah. En suivit un duel dans l'arène de la cité et Akshay vainquit honnêtement le champion du rajah, mais celui-ci, terriblement injuste, le banni tout de même. Il s'est écoulé beaucoup d'année pendant lesquelles des rumeurs d'un injiens auteur de haut faits en Cathay se propagèrent jusqu'au jour où il revint sur ces terres pour défier le pouvoir de Nagpur. C'est un paria, mais tout le monde haït à voix basse le rajah de Nagpur, et cet homme qui se dresse face à lui avec une armée hétéroclite qui rassemble les trois grandes races de ces régions: les humains, les nagas et les rakashas. Notre propre rajah proposait une belle somme en l'échange d'une tête de basilik, l'un des plus dangereux prédateur de ce monde, et lui en a ramené un entier avec l'aide de toute une tribus naga qui pourtant vénère cet animal sacré. Personne n'a jamais fait ça auparavant, ici c'est une légende vivante ce type ..."
L'amiral sourt, c'était le genre d'homme après qui il courait. Il demanda au nain où il pouvait trouver cet homme et celui-ci lui indiqua la direction à l'extérieur de la ville de l'endroit où son armée avait dressé le camp ...