Près d'un rivage, au nord de Kislev

De nouveau, le gigantesque océan s’étalait autour de nos navires dans une étendue infinie d’eau, confondant le ciel et la mère sur la ligne d’horizon. Je suivais le courent des rumeurs entendues en Naggaroth, de simple rumeur qui pouvait à jamais changer mon existence et transformer mon être, pourtant je savais au plus profond de moi que la fin de ma quête passait par celles-ci. Quel elfe de haute naissance ne se donnerait pas la mort lors de sa capture par ses cousins maudit, si ce n’est parce qu’il sait qu’un autre le chercherait jusqu’au bout du monde s’il le fallait . Et au bout du monde, c’est là où je me dirigeais. À travers les neiges du royaume de Kislev, à travers les noirs forets du glorieux Empire, par les montagnes escarpées des nais, dans le plus rude des déserts et même dans les terres peu connus de l’est, je traquerais ma proie même si je devais finir seul, mon âme ne trouverait le repos que lorsque ma tâche serait accomplie.

Mais voilà qu’au loin, une côte commençait à apparaitre, la première étape de mon voyage s’approchait enfin de moi. Je fis suivre la rive à mes cinq navires jusqu’à trouver une crique protégée, où nous plaçâmes les bâtiments pour enfin poser le pied-à-terre après ces longues semaines de voyage. Mais nous n’eûmes que le temps de commencer à débarquer avant que des silhouettes n’apparaît pas à notre vision, des silhouettes armées qui viendraient certainement nuire à mon objectif. Nombreux sont nos ennemis, seuls les autres Asurs méritent notre confiance car les trésors que nous conservons attirent les avides nains comme les humains si corruptibles. Malheureusement, nous n’étions pas prêts, moins de la moitié de mes troupes était sorti des navires, et beaucoup n’avaient pas la moindre arme à disposition, trop occuper à monter un campement. Se battre reviendrait à perdre un nombre inconsidéré des miens, à sacrifier trop d’elfe bêtement, mes meilleures chances résidaient dans un semblant de négociation. Je rassemblai alors une dizaine de mes chevaliers de Caledor, dont ma grande bannière représentant Indraugnir, et je partis rejoindre l’armée qui se mouvait non loin, sur le dos de nos somptueux chevaux.

En approchant, je pus détailler des tenues qui m’avaient tout l’air de venir de l’Empire, bien que je n’y étais pas, les soldats étaient habillés dans des tenues grossièrement taillé, protégés par de lourdes plaques d'acier agencé maladroitement, portants de volumineuses armes. Les hommes avaient décidément beaucoup à apprendre sur l’art et l’élégance, ce que j’avais devant les yeux était digne d’un dessin d’un jeune enfant, gribouillant au hasard des formes humanoïdes avec des couleurs inappropriées. Même les corps des humains étaient dignes de croquis caricaturaux, petit, au visage torturé, aux formes sans la moindre harmonie, cette jeune race était loin de la perfection de la nôtre, loin de notre élégance et de notre intelligence, mais pourtant, nous étions voués à disparaitre, et à laisser ce monde entre leurs mains, tel de mauvais parents laissant leurs enfants jouer avec le feu.

Bientôt, je ne fus plus qu’à une dizaine de mettre de l’ost humain, provoquant leur silence complet face à un spectacle que jamais ils n’avaient dû voire. Un homme sort des rangs, encastré dans morceau métallique grossièrement taillé, même si quelques coups de marteau bien placé par l’artisan avait rendu le tout légèrement plus esthétique que les armures de ses congénères. Cet homme chauve devait être le commandant de cette armée, je pris alors la parole, m’exprimant dans son langage primitif, empreint d’un fort accent doux et chantant qui caractérise notre race.

-Nous ne cherchons pas le combat contre vous, humain, partez et vous serez épargné, restez et je peux jurer qu’aucun d’entre vous ne respirera encore à la tombée de la nuit.

Les hommes sont facilement terrifiés par ce qu’ils ne comprennent pas, mon petit jeu d’intimidation fonctionnerait peut-être, ce qui épargnerait bien des vies.

Jakob était fatigué. Il avait marcher en direction du sud avec le reste de ses troupes pour rejoindre l'Empire et participer aux préparatif de guerre en vue de l'assaut imminent du chaos. Seulement, rien de ce qu'il avait prédit n'allait arriver. Quelque jours après la bataille contre les démons, une petite troupe de l'empire avait été aperçus. Jakob avait facilement reconnus des pistoliers grâce aux plumes qui ornent leurs casques. Les pistolier sont une unité de cavalerie légère qui harcèlent les troupes ennemis à coups de pistolet. Cette unité est constitué de fils de noble qui veulent faire leurs peuvent sur le champs de bataille en attendant de rejoindre peut être une unité de cavalerie lourde.

Lorsque les deux forcent se rencontrèrent, Jakob vit également quelques soldats ainsi que deux canon et un mortier. Le chef des pistolier, un noble de vingt-quatre ans qui brosse régulièrement le duvet qui lui sert de moustache, lui avait annoncé que le prêtre guerrier n'était pas près de rentrer chez-lui. En effet, une avant garde de guerriers du chaos pillent les villages kislevites près de la frontière de l'Empire. Trop près au goût de l'Empereur qui désiraient mettre un thermes à ces pillage car il craignaient que les guerriers entrent dans l'Empire. D'après les dires des espions de Karl Franz, les démons dépassaient les soldats impériaux en nombre et en qualité martiales. Jakob avait dit et redit que se seraient du suicide de les combattre, sachant que ses hommes sortaient déjà d'un combats plus qu'éprouvant.

C'est ainsi qu'ils s'étaient mis en route pour tenter d'intercepter une armée beaucoup plus puissante. Ils couraient vers une mort certaine. A ce moment là, un éclaireur vint dire à Jakob qu'il avait aperçus d'énorme voile blanche à l'horizon. Certainement des navires puisqu'ils voyageaient non loin de la mer. Cependant, le garde lui rapporta qu'il n'avait jamais vu quelque chose de semblable. Les voiles étaient d'un blanc immaculé et les bateau semblait tout droit sorti de l'imagination, tant ils étaient beau. Lorsque l'éclaireur étaient parti, les bateau étaient en train d'accoster. Jakob dirigea son armée dans la direction que lui indiqua le cavalier. Bientôt, ils virent un groupe d'une dizaines de cavaliers arrivé au galop dans leurs direction. "Certainement pour parlementer" se dit Jakob

Lorsque les cavaliers s’arrêtèrent, tous purent voir les armures polie et ajusté de manière impeccable, les arme parfaite sans aucune trace de rouille. Le groupe semblait briller de sa propre lumière intérieur. Jakob devina que des elfes se cachaient sous les heaumes décoré. Autour de lui, ses hommes ne pouvaient détaché leurs yeux de cette splendeur. Jakob décida de s'avancer pour parler. Il se fraya un chemin dans son armée, dépassant ses soldats d'une bonne tête, et se posa à quelques mètres devant ses hommes. Il posa son lourd marteau à deux mains sur son épaule et une légère brise vint soulever sa cape. Il n'eut pas à attendre longtemps. Un elfe enleva son heaume et s'avança mais resta sur son cheval ce qui obligeais Jakob à lever légèrement la tête pour lui parler. L'elfe voulait montrer sa supériorité. Il dit:

-Nous ne cherchons pas le combat contre vous, humain, partez et vous serez épargné, restez et je peux jurer qu’aucun d’entre vous ne respirera encore à la tombée de la nuit.

Jakob se plia en deux et éclata d'un rire franc et sonore, sous les yeux écarquillé des elfes et de ses soldats. Le général elfe fronça les sourcil, ne sachant pas si il devait prendre ça pour une insulte ou non. Jakob se redressa et dit d'une voix forte au général elfe.

-De quel droit osez-vous venir sur NOS terres et nous menacer de la sorte? Vous n'avez en aucun cas le droit de faire comme bon vous semble! Jakob se reprit plus calmement. Je ne vous veut aucun mal non plus mais apprenez que les menaces causes plus de problèmes qu'elles n'en résolvent. Je ne puis pas vous tenir tête puisque je pense que vous êtes beaucoup plus nombreux que nous. Cependant, je ne veux pas que vous gardiez rancœur de ma réaction. En effet, je sais que les elfes ont sauvé le monde face au Chaos en faisant de lourds sacrifices. Vous nous avez aussi aidé lors de La Grande Guerre contre le Chaos et cela, l'Empire vous en sera éternellement redevable. Cependant, le chaos est de retour et j'aurais besoin de votre aide pour repousser une imposante armée de guerriers du chaos qui pillent les villages au sud de Kislev. Au nom de l'ancienne alliance qui as permit aux elfes et aux hommes de combattre et de vaincre le Chaos, je vous demande solennellement votre aide.

Quelle insolence ! Comment ce simple humain osait-il rire de nous ? Je dus me retenir de lui déloger sa misérable tête de son corps imparfait d’un rapide coup d’épée, sachant qu’en agissant ainsi je scellerais notre sort. Durant quelques instants, elfes et hommes eurent la même réaction de stupéfaction face à la réaction du général que j’avais face à moi, si le son souhait était de nous défier, alors je m’occuperais personnellement de son cas. Mais il cessa de glousser, conscient du risque qu’il encourait de subir notre ire, puis ses explications arrivèrent, nous donnant révélation de la présence d’une force chaotique non loin.

Mon affrontement contre le buveur de sang me revint alors, le visage des morts défiguré tombé au sol pris place dans ma tête, la vision d’horreur de la marée rougeoyante s’écrasant sur notre mur luisant, mettant fin à la vie d’innocent envahi mon cerveau. Je ne pouvais décemment pas laisser d'autres êtres vivants subir le même sort que celui auquel j’avais moi-même mené mes troupes. J’eus une rapide entrevue avec ceux qui m’avaient suivi, discutant dans notre langue aux assonances aussi douces qu’aux nuances difficiles à saisir. Ainsi, un grand silence fut dans l’ost humain tandis que nous parlementions entre nous, puis, après quelques minutes, je fis ma réponse, brisant l’attente de ceux qui nous succèderaient dans un temps bien trop proche.

-Peut-être serait-il bon de vous rappeler que c’est vous qui marchez en ce moment même sur nos terres ancestrales, et que notre peuple est prompt à s’emporter, si vous ne m’aviez parlé de la menace que vous partiez combattre, votre tête serait déjà au sol. Je suis prêt à vous venir en aide, au nom de l’amitié qu’a tentée de sceller l’archimage Teclis avec votre peuple, attendez-nous ici, nous arriverons dans quelques heures.

Je repartis au galop, accompagné de mes cavaliers, rejoignant le campement en formation autour des puissants navires de la flotte que j’avais utilisée. Je rassemblai rapidement la totalité de mes troupes, puis nous nous mîmes en marche pour retrouver ceux qui étaient désormais nos alliés. Ainsi, les humains virent arriver une longue colonne d’elfe en armure luisante commencée par les puissants princes dragons et surplombée par nos majestueux aigles géants. Une nouvelle fois, je menais mes troupes au combat, une nouvelle fois, j’allais mener la mort dans les rangs de nos haïssables ennemies, qui ne veulent que la fin d’un monde emplit de vie.

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